La 43ème Division d'Infanterie, le Bois de Belleau...
Le 152ème Régiment d'Infanterie, dans le Bois de Belleau est sous les ordres de la 43ème Division d'Infanterie...
Le 31 mai 1918
"Le commandement de front de la Division est organisée en 2 groupements". Le 152ème R.I., appuyé par le 37ème Régiment d'Artillerie Lourde prend le commandement du groupement sud.
L'artillerie de campagne se positionne en fonction de l'infanterie. Elle a la responsabilité de couvrir les déplacements des hommes sur le terrain. En fin de journée, elle est bien établie sur les hauteurs autour de Clignon.
Le 1er juin 1918
La première attaque a lieu à 5h30, suivie d'une autre à 11h00 puis 11h30, le 152ème Régiment d'Infanterie tient bon. Le 158ème Régiment d'Infanterie, en réserve de la 43ème D.I. vient se positionner à l'est du Bois de Belleau en soutien et à la disposition du groupement sud. Le 143ème Régiment d'Infanterie Territorial est lui aussi en position de soutien à la lisière est du bois des Clérambault.
Les forces du Groupement nord sont le 1er R.I., le 31ème R.I., le 43ème R.I., le 59ème B.C.P. ainsi que le 12ème Bataillon Malgache.
Vers 15h00, l'ennemi est entré dans Monthiers et y a installé des mitrailleuses dans le château. Le Groupement sud doit se replier vers Torcy et le Groupement nord doit se rapprocher.
Par la suite, une erreur de commandement déplace le 367ème R.I., qui est à la droite du 133ème R.I. en provoquant un vide au milieu de la zone de combat. Les Allemands s'engouffrent rapidement dans ce vide.
Les deux Groupements tiennent leurs positions et le 23ème Régiment d'Infanterie US arrive en soutien. Au cours de la journée, l'artillerie de campagne s'est conformée au mouvement de repli de l'infanterie en conservant toujours par groupe, un échelonnement de batteries en profondeur lui permettant la continuité de l'action pendant les déplacements.
Le 2 juin 1918
Malgré les attaques importantes de l'ennemi dès 8h30 le matin, les forces françaises conservent le village de Bouresches. Au bois de Belleau, "une attaque préparée par un bombardement de tous calibres" est repoussé en milieu de matinée. Une autre le midi, en début d'après-midi, de gros bombardements ont lieu en particulier des obus toxiques. Les Français, grâce à une vigoureuse contre-attaque repousse l'ennemi.
Les attaques se succèdent toute la journée : les villages de Torcy et Bussiares sont repris par les Allemands. Ce n'est qu'en début de soirée que le 1er Bataillon de Chasseurs à pied réussit à les reprendre. Mais le retour de l'ennemi dans la nuit fait à nouveau basculer le Bois de Belleau et le village de Torcy du côté des Allemands.
Un ordre est parvenu du 21ème Corps d'Armée afin que la 43ème D.I. soit remplacée par la 23ème Division d'Infanterie US. Cela n'a pas pu se faire...
Le 3 juin 1918
Dès le point du jour, les forces françaises lancent une contre-attaque et la partie sud du Bois de Belleau est reprise. La progression continue dans la matinée mais à midi, une forte attaque allemande est déclenchée et se développe avec acharnement tout l'après-midi. Toute la journée, les forces en conflit se repoussent successivement.
La lutte s'apaise à la tombée de la nuit. Un ordre du 21ème CA. Indique que certains éléments français seront relevés dans la nuit par les troupes américaines.
Le 4 juin 1918
Le Général commandant la 43ème Division d'Infanterie vient à Dhuisy à 8 heures. La relève s'est effectuée sans incidents. Il est relevé, sur le secteur de Bois de Belleau, par le Général Commandant la 167ème Division d'Infanterie.
Le 5 juin 1918
La 43ème D.I. et la 164ème D.I. sont remises à la disposition de la VIème Armée.
Le 152ème Régiment d'Infanterie est en repos à Bézu-le-Guéry, puis dans la soirée, il est transporté dans la zone de Merry-Saacy. Les journées du 6 et 7 juin 1918 sont consacrées au repos, même si le régiment à des ordres militaires : garder les ponts de Merry-Saacy, des Jardinets, de Luzancy et du Saussois. Cette garde est assurée, à partir du 7 juin, par le 3ème Bataillon.
Le régiment s'est déplacé, prend du repos, mais repartira au combat par la suite : la guerre n'est pas encore terminée !...