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Antequam... la généalogie !
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  • La généalogie vue autrement... Antequam, Christiane MENOT, est une généalogiste familiale professionnelle qui n'oublie pas ses trente années d'expérience en tant que généalogiste amateur...!
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6 juin 2018

VEICLE Louis, le Bois de Belleau...

Au Bois de Belleau, certains soldats ont été cité dans le Journal de Marche et des Opérations du 152ème Régiment d'Infanterie pour acte de bravoure ... Louis VEICLE est un de ceux-là !

 

"Le soldat VEICLE Louis, classe 17, a été, dans les journées des 30 et 31 mai 1918, volontaire pour toutes les patrouilles de reconnaissance. Le 2 juin, a fait l'admiration de tous ses camarades et de ses chefs en encourageant, par ses paroles et par ses actes les hommes de sa section. Au moment de l'avance des Allemands, a sais un fusil mitrailleur et, restant sur la route, a tiré jusqu'à la dernière cartouche, facilitant ainsi la retraite de ses camarades."

VEICLE Louis - Fiche matricule - AD71

Louis VEICLE naît le 22 septembre 1897 à Montceau-les-Mines, en Saône-et-Loire. Il est fils de Claude, trente-huit ans, charretier, et Catherine JURY, trente-six ans, sans profession. Il est le dernier enfant d'une fratrie de six :

  • Marguerite, née le 11 juillet 1882 à Palinges,
  • Jean Marie, né le 27 février 1887 à Génelard,
  • Gabriel, né le 8 janvier 1889 à Génelard, décédé le 11 septembre 1893 à Montceau-les-Mines,
  • Antoine, né le 17 avril 1891 à Génelard,
  • Claude Marie, né le 22 mai 1895 à Montceau-les-Mines,
  • Louis né le 22 septembre 1897 à Montceau-les-Mines.

Catherine JURY voit donc partir ses fils au service militaire puis à la guerre...

Jean Marie, de la classe 1907, est exempté du service militaire pour raison de santé. Antoine, de la classe 1911, la classe qui aura la durée de service militaire et de guerre la plus longue, rejoint le 5ème Bataillon de Chasseurs à pied le 1er octobre 1912. Claude Marie, de la classe 1913, est classé dans le service auxiliaire pour raison de santé. Il et pourtant incorporé le 27 novembre 1913 au 29ème Régiment d'Infanterie.

Le 1er août 1914, la Guerre éclate. Jean Marie est maintenu exempté jusqu'au 16 mai 1917. Classé dans le service auxiliaire, il est détaché dans une entreprise toute la durée du conflit. Antoine est fait prisonnier le 22 août 1914 à Ungersheim, en Alsace. Il est rapatrié le 31 décembre 1918. Claude Marie, reconnu bon pour le service armé le 9 août 1914, se porte volontaire pour partir au front le 14 août ! Il est blessé le 28 août, dans les Vosges puis le 8 janvier 1915. Il est réformé le 12 mars 1917 pour maladie contractée en service...

Et Louis ? Louis, le plus jeune... Il est incorporé le 11 janvier 1916 au 109ème Régiment d'Infanterie. Le 17 octobre, il passe au 152ème Régiment d'Infanterie. Son séjour sous les drapeaux, pendant la Guerre, va être exemplaire !

En mai 1917, le 152ème est au Chemin des Dames. Le 7 juin 1917, Louis est promu soldat de 1ère classe, le jour-même où il est cité à l'ordre du Corps d'Armé – n° 208 : "Soldat très brave et très courageux. Pendant les contre-attaques ennemies du 22 et 23 mai 1917 est resté à son poste de guetteur malgré un bombardement intense. A délivré deux de ses camarades ensevelis. Conduite parfaite en toute circonstances". Il est aussi, ce jour-là, cité à l'ordre de la Division – n° 288 : "Soldat d'une bravoure et d'un sang-froid légendaire. Toujours volontaire pour les missions les plus périlleuses, s'est offert spontanément le 31 avril pour faire partie d'une patrouille offensive entraînant ses camarades par son absolu mépris du danger".

En juin, le 152ème est déplacé sur la zone du Bois de Belleau. C'est là, que le 5ème jour, alors que le régiment est relevé par les Forces Américaines, que le chargé du Journal de Marche et des Opérations, enregistre toutes les citations de reconnaissance pour bravoure – celle-là même qui est retranscrite au début de cet article.

Louis est à nouveau cité, à l'ordre du Régiment cette fois – n° 144 du 18 octobre 1918 : "Soldat de la plus grande bravoure, patrouilleur d'élite. Pendant les attaques du 3 et 4 octobre 1918, s'est toujours spontanément offert dans les circonstances les plus périlleuses, pour exécuter des patrouilles dans les lignes ennemies et les liaisons avec des liaisons voisines. S'est remarquablement tenu à son poste, excitant sans cesse le moral de ses camarades". Nouvelle promotion pour Louis, il est nommé caporal le 1er novembre 1918.

Que s'est-il passé ? Toujours est-il que Louis – si l'information le concerne bien – a été cassé de son grade le 5 septembre 1919 par ordre n° 94. Un peu plus d'un mois après, il est cité...

Sa dernière citation est une autre de son régiment – n° 11579 du 21 octobre 1919 : "Très bon soldat. Le 20 octobre 1918, volontaire pour une patrouille chargée d'une mission périlleuse, a franchi le premier la rivière sur une passerelle de fortune et s'est remarquablement distingué en attaquant une ferme occupée par l'ennemi - a montré une crânerie admirable en tirant sur les allemands qui contre-attaquaient".

Louis VEICLE est décoré de la Médaille Militaire et de la Croix de Guerre avec palmes, 2 étoiles d'argent, 1 de vermeil et 1 de bronze.

A-t-il parlé de sa guerre ? De toutes ces horreurs qu'il a trop souvent vues ? Comme tous les autres revenants, il a dû se taire et continuer de souffrir...

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