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Antequam... la généalogie !
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  • La généalogie vue autrement... Antequam, Christiane MENOT, est une généalogiste familiale professionnelle qui n'oublie pas ses trente années d'expérience en tant que généalogiste amateur...!
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7 novembre 2020

ChallengeAZ : G comme… GRIPOIX Hippolyte Laurent

Encore un appelé qui se fait remplacé… Le coût d'un remplacement n'a pas l'air si élevé que nous pourrions l'imaginer… Aujourd'hui, je ne vais pas vous parler du remplaçant mais bien du remplacé : une honorable vie et une belle réussite au niveau de ses enfants, enfin, par les papiers n'est-ce pas ?...

Hippolyte Laurent GRIPOIX naît le 8 juillet 1848 à Combs-la-Ville, en Seine-et-Marne. Il est fils de Edme François, 21 ans, manouvrier, et Rose GAUTIER, 24 ans. Il serait l'aîné :

  • d'une sœur, Marie Clémence, née le 22 octobre 1853 et décédée le 25 août 1857,
  • d'un frère, Octave Eugène, né le 15 juin 1879.

 En 1868, il se présente à la mairie de Combs, chef-lieu de canton pour le recensement militaire. Au tirage au sort il a le numéro 30, pas assez gros pour éviter le service militaire. Qu'à cela ne tienne, il se fait remplacer par Jean Michel REMI, un Alsacien de Nordheim, dans le Bas-Rhin. Le dossier militaire décrit Hippolyte Laurent les cheveux bruns, les yeux marrons et mesurant 1,70 m. Il exerce la profession d'employé de commerce et naturellement sait lire et écrire.

GRIPOIX - FM

Le 9 février 1872, à la mairie du 2ème arrondissement de Paris, il épouse Marie Louise TREMBLAIRE, 23 ans, couturière, originaire de Bonneval, en Eure-et-Loir. A la fin de l'année, le couple réside à Boulogne-sur-Mer où naît leur premier enfant Georges François, le 22 décembre. Cet enfant sera l'aîné d'une fratrie de cinq, les quatre premiers nés à Boulogne et le dernier à Isques, toujours dans le Pas-de-Calais :

  • Louis Pierre Laurent, le 23 juillet 1882,
  • Paul Joseph Eugène, le 15 février 1884,
  • Marie Madeleine Clémence, le 13 août 1885,
  • Hubert Jean Michel, le 16 septembre 1887.

Après avoir été marchand de nouveautés, Hippolyte Laurent est devenu négociant. Mais… La vie est ainsi faite, il décède le 1er juillet 1897 à Boulogne-sur-Mer, et son épouse, Marie Louise, le suit le7 octobre de la même année.

Ecole Centrale des Arts et Manufactures

En 1897, au vu de l'article 25 de la loi du 15 juillet 1889, Georges François GRIPOIX, admis à l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures, doit s'engager pour quatre ans au titre de l'Arme de l'Artillerie. A la fin des trois années d'enseignement, il rejoint le 2ème Bataillon d'Artillerie à pied pour effectuer sa dernière année de contrat. Et puis il va voyager grâce à ses diplômes : la Guyane en 1902, puis l'Indochine en 1904. Pendant ces quatre années – 1901-1905 – il est dispensé des périodes d'exercices.

Le 4 février 1909, à Boulogne-sur-Mer, il épouse marguerite Gabrielle Claudine Marie, 24 ans.

L'Ordre de Mobilisation Générale du 1er août 1914 le fait revenir à l'armée et intégrer le 7ème Régiment d'Artillerie à pied, simple artilleur. Il monte en grade jusqu'à être maréchal-des-logis et est nommé "Lieutenant pour la durée de la guerre" par décision du Commandant de l'Artillerie de la place et des forts de Langres le 1er juillet 1915. Mis en congé illimité le 25 janvier 1919, il est nommé Lieutenant par décret du 30 juin 1924 avec rang au 10 juillet 1920, avant d'être rayé des cadres le 10 février 1926. Il déclare se retirer à Levallois-Perret où il décèdera le 13 mai 1966.

Georges François quitte très vite le domicile "familial" du Boulevard Sébastopol ; son engagement était sûrement déjà programmé avec ses parents. Le domicile du boulevard Sébastopol est celui de ses frères et sœurs chez leur tuteur. C'est sur la fiche matricule du "petit dernier" qu'apparaît le nom du tuteur : M. Julien BION.

GRIPOIX Hubert - FM

Au 8, rue Lejemptel, lors du dénombrement de population de la commune de Vincennes en 1906, réside bien un Sieur BION Julien, 65 ans, sans autre information… Mais, en généalogie, rien n'est impossible : dans les tables décennales, je découvre la date de décès, le 31 mars 1913, à Vincennes, de Julien Marie François Léopold BION, demeurant au 8 de la rue Lejemptel. Je poursuis les recherches… Quel lien peut-il y avoir entre Julien BION et le couple GRIPOIX-TREMBLAIRE ?...

GRIPOIX Georges - naissance

C'est dans l'acte de naissance [ci-dessus] du premier enfant du couple, Georges François, que Julien BIOU/BION est cité comme témoin. Pour avoir été choisi comme tuteur lors du conseil de famille après le décès de Hippolyte Laurent GRIPOIX, les deux hommes ont dû rester très proches.

Louis Pierre Laurent GRIPOIX est appelé de la classe 1902, à Vincennes. Il est classé dans les services auxiliaires, car il a les pieds plats. Sa profession est "employé de commerce". C'est sûrement la persévérance qui va lui permettre d'avoir une brillante carrière. Il est attaché à l'administration et, en 1906, il est affecté au Consulat de Hambourg, en Allemagne, puis en 1907, à celui de New-York, aux Etats-Unis. Il est comme tous rappelé à l'activité en 1914. La commission de réforme de Rouen, en date du 19 mars 1915, le déclare bon pour le service armé : le front a besoin de lui. Mais le 8 juin 1915, une décision ministérielle le nomme Officier d'Administration de 3ème classe pour la durée de la Guerre et l'affecte au Magasin régional d'Habillement de Limoges. Le 25 octobre 1924, à Roubaix, il épouse Louise Emma SARTORIUS, 33 ans. C'est à Levallois-Perret, trois ans après son frère aîné que Louis Pierre Laurent s'éteindre le 20 juin 1969.

Paul Joseph Eugène GRIPOIX, lui aussi admis à l'Ecole Centrale des Arts et Manufactures, s'engage volontairement le 4 novembre 1904 au titre de l'Arme de l'Artillerie. Il est promu Sous-Lieutenant de réserve par le décret du 11 août 1907 et affecté au 13ème Régiment d'Artillerie. Il est nommé Capitaine à titre définitif à l'issue de la Première Guerre Mondiale. Le 21 juillet 1925, à la mairie du 1er arrondissement, il épouse Marthe RICHARD, 36 ans, sans profession. Paul Joseph Eugène décède le 14 septembre 1956 à Paris (1er).

Marie Madeleine Clémence GRIPOIX a une vie éloignée de l'armée. Le 28 avril 1906, à la mairie de Paris (1er), elle épouse Paul Eugène Gabriel Guillaume HURET, 27 ans, courtier maritime. Ce dernier a voyagé pour son travail tant à Hambourg qu'à Alger avant son mariage. Le couple s'installe à Saint-Martin-Boulogne où ils vont décéder tous les deux : Paul Eugène le 13 février 1956 et Marie Madeleine Clémence le 20 décembre 1967.

Hubert Jean Michel GRIPOIX est appelé de la classe 1907. Il réside avec son tuteur à Vincennes. Le sang familial des GRIPOIX de la Sarthe coule dans ses veines : il est employé de commerce au moment du service. Rappelé à l'armée par l'Ordre de Mobilisation Générale, il rejoint le 113ème Régiment d'Infanterie le 3 août 1914. Il est blessé le 16 avril 1917 en forêt de la Ville-aux-Bois par éclat d'obus dans le dos, et par balle à la cuisse. La Commission de réforme de la Seine propose son affectation dans l'artillerie lourde hippomobile, suite à sa blessure : il rejoint le 5ème Régiment du Génie le 29 décembre 1917. Il est affecté au service auxiliaire par la Commission spéciale de réforme de Chartres le 23 septembre 1918, toujours à cause de ses blessures de guerre.  A l'issue de la guerre, son tuteur étant décédé, Hubert Jean Michel retourne s'installer dans le Pas-de-Calais, à Boulogne-sur-Mer. Là, le 5 septembre 1923, il épouse Marie FOURNY, 25 ans. Le couple aura au moins deux enfants : Jean et Jacques. Hubert Jean Michel est le premier de la fratrie à décéder : il s'éteint le 7 septembre 1955.

Lorsque nos parents ou des êtres chers nous quittent, nous disons toujours qu'ils nous regardent de "là-haut". Alors, si Hippolyte Laurent qui n'a pas participé à la guerre de 1870-71 a pu voir ses enfants, il a dû être fier de leur réussite et de leur attitude dans l'armée ! Il peut aussi remercier le tuteur qui a bien œuvré…

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