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Antequam... la généalogie !
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  • La généalogie vue autrement... Antequam, Christiane MENOT, est une généalogiste familiale professionnelle qui n'oublie pas ses trente années d'expérience en tant que généalogiste amateur...!
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9 décembre 2016

A Mme MARCHAL, ma prof' de français…

dicitonnaire 5

Nous, enfants, à l'école, est-ce nous, adulte, dans la vie ?... Un seul de mes professeurs avait vu juste, et c'était en 5ème ! Madame MARCHAL, elle, a toujours cru en moi dans cette matière… le Français !

Au CES de Frénois, dans les Ardennes, je me souviens, en 6ème, avoir passé des "tests" pour savoir si je pouvais apprendre le latin ou… non. Une des questions m'est toujours à l'esprit : "donner des mots ayant la consonance de l'eau". Là, je m'étais lâchée… que de noms avec "aqua"… J'ai donc rejoint les latinistes.

L'année suivante, j'intégrais le Lycée de Jeunes filles de Nassau, à Sedan (08). Nouvelle école, nouvelles copines, nouveaux professeurs… Et je rencontrais Mme MARCHAL, ma professeure de français. Cette année-là, mes notes, dans cette matière, ont été plus que raisonnables. Je me rappelle l'avoir étonnée lors d'un devoir à faire à la maison : trouver tous les mots se terminant par -eraie. J'ai surpassé les autres élèves ! A la question du professeur : "comment as-tu pu trouver autant de mots ?" J'ai tout simplement répondu : "j'ai lu le dictionnaire". Ce n'était pas la première fois que je me plongeais dans le dictionnaire, mais là, je l'avais lu comme on peut lire un roman. Que de mots inconnus et intéressants !

Comme les années se suivent et ne se ressemblent pas, lorsque je suis arrivée en 4ème, badaboum ! Et en latin et en français… En latin, je n'y mettais pas de la bonne volonté : la professeure avait grandement l'âge d'être à la retraite. Son allure, petit rat gris et cheveux blanc, et surtout son esprit ! Sedan était une ville de garnison, et, tout ce qui touchait de loin ou de près à l'armée devait lui donner des boutons. Fille de militaire, je vous laisse imaginer mon sort !

Quant au français, ce n'est pas que j'étais mauvaise rédactrice, enfin, je ne pense pas, mais je n'avais pas les idées de la professeure. Un sujet qui m'avait passionné : les grands magasins ! J'avais dit, déjà à l'époque, que c'était bien mais que cela n'était pas aussi bien que la petite boutique où l'on est accueilli de manière personnelle… Ah, que n'avais-je écrit ! Ce professeure toujours pomponnée et habillée à quatre épingles pensait que le choix, "le choix ma petite !" est bien plus important que l'accueil !... Résultat, j'ai eu un lamentable 7.

Du fait, je n'ai plus fait trop d'effort dans les rédactions, devenues, en gravissant les échelons des classes, des dissertations ! Que dire de ma terminale ?... En philo ! Pour moi, la philo ne s'écrivait pas… Si si, je vous le dis, c'était mes propres mots au professeur ! Alors, très douée à l'oral, j'étais régulière à l'écrit… 5. Je me suis même demandé si mon prof' de classe ne connaissait pas celui qui m'avait corrigée au bac, à Caen (14). Là, j'ai eu un beau 3 ! Mais… je me suis rattrapée à l'oral : 13 !

Je passe rapidement sur la matière que je n'aimais absolument pas : l'histoire ! Lorsque je vous dis "absolument pas", c'est un peu faux. J'ai aimé le programme de 6ème, la Perse, puis la période de la Renaissance… Ah, Florence, l'Italie… ! Mais, sinon, c'était du passé ! Le passé, brrrr, allons de l'avant !

Le professeur qui m'a noté à l'oral du bac, m'a attribué un zéro pointé, sur dix, rassurez-vous ! La question était "comparer les révolutions de février et d'octobre 1917 en URSS". J'avais fait l'impasse, résultat déplorable. Mais, aujourd'hui, j'aimerai revoir cet homme-là pour lui dire combien je suis, désormais, passionnée par l'histoire, d'accord, principalement celle de la France, mais tout de même. Comment lui expliquer l'intérêt que j'ai, désormais, pour cette matière ? La différence est que je vois l'histoire à travers mes ancêtres : comment vivaient-ils avec les rois, les seigneurs, la Révolution, Napoléon, les guerres… ? Je vous avoue que la période qui me prend à cœur est celle de la Guerre 1914-1918. J'ai un regard critique : je me dis que les commandants militaires étaient loin d'être compétents, qu'ils avaient tout pouvoir, qu'ils ont eu toute impunité de leurs actes envers les soldats français,… Mais au moins, désormais, je connais le sujet ! Oh, pas comme une historienne… mais je pense à suivre des cours pour être plus perfectionnée !

Pour revenir à l'école, j'ai donc toujours cru que j'étais plutôt matheuse… Que nenni ! Certes, comme beaucoup de ma génération, je suis douée en calcul mental, mais, dès que l'on parle de pourcentage, au secours, à moi la règle de trois ! Par contre, tout ce que j'ai appris, les théorèmes, les identités remarquables, inutiles dans la vie de tous les jours, sont toujours dans ma mémoire…

Aujourd'hui, l'écriture me passionne, j'aimerais même écrire un roman… Ce qui me manque ? Le temps ! J'ai déjà moult idées d'ouvrages… mais dans le domaine de la généalogie !

J'ai participé, grandement, à la rédaction de l'ouvrage "Moissy-Cramayel", paru aux Editions Sutton, puis à celui des "Délibérations du Conseil Municipal de Moissy-Cramayel, 1812-1982" publié par l'Association Mémoire de Moissy. En ce moment, je finalise le "Recensement de Moissy-Cramayel, 1851", "Les routes du Canton de Brie-Comte-Robert, 1945" et, celui qui me tient à cœur "les Soldats du Monument aux Morts de Moissy-Cramayel"…. Dans un tiroir, il reste, le "Décannuaire, 1843-1852, Moissy-Cramayel" ainsi que le "Recensement de 1911", même commune. Dans un autre coin de ma tête, j'ai l'envie d'écrire l'histoire de deux enfants nés à Moissy et qui raconteraient ce qui s'y est déroulé, puis leurs enfants, leurs petits-enfants… Mais là… J'ai aussi une chance terrible : j'ai deux correcteurs hors pair : André et Yvette ! Avec eux, j'en apprends encore ; il faut dire que ce sont deux professeurs à la retraite ! Mais, parfois, nous pinaillons à la virgule près, au mot le plus juste, nous discutons, nous échangeons beaucoup et je suis toujours heureuse du résultat !

Alors je tenais à dire merci à Madame MARCHAL, un grand merci ! Vous m'avez, en classe de 5ème, dit que la langue française était une langue ô combien riche, ô combien intéressante ! Je vous ai écoutée, et je suis plus à dire mes pensées par écrit que par oral… Je suis prête, désormais, à raconter aux autres ce que je sais… C'est grâce à vous !

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