DESPAS Magloire Julien Lucien André, passage au 152ème...

Le 152^ème Régiment d'Infanterie est au Bois de Belleau jusqu'au 5 juin 1918, jour où les forces américaines prennent le relais ... Trop de pertes... Les soldats des autres régiment sont affectés au 15-2, sans pus de chance de survie...

Magloire Julien Lucien André DESPAS naît le 19 septembre 1898 à Saint-Georges-de-Reintembault, en Ille-et-Vilaine. Il est fils de Magloire André Joseph, vingt-sept ans, cultivateur, et Marie Joseph Anne CARNET, vingt-deux ans, cultivatrice. Il est l'aîné d'une fratrie de cinq enfants : Lucie Marie Louise, née le 23 septembre 1900, André Albert Armand, né le 7 avril 1903, Louis Joseph Francis, né le 14 avril 1904 et Léon Julien Emile, né le 23 mai et décédé le 26 mai 1906.

Magloire aurait dû faire partie de sa classe, 1918 ... Il est incorporé le 2 mai 1917 au 25^ème Régiment d'Infanterie.

Alors que le 15-2 est au Bois de Belleau, le 25^ème est à Nesles (Seringes-et-Nesles). Les deux lieux de bataille sont éloignés d'à peine une vingtaine de kilomètres. Alors que la bataille s'engage dans le bois de Belleau, le 25^ème en engage une autre à Nesles.

"30 mai 1918 – A 3 h 30, par ordre du Général de Brigade, le Bataillon se replie sur le village de Beuvardes par la grande route. Arrivé à 6 heures dans cette localité, il en organise la défense – Violent combat dès l'installation, bombardement de notre ligne. Le Bataillon par ordre du Général de Brigade va occuper une position au sud de Beuvardes, à cheval sur la route de Courpoil, puis, la position lisière des bois au Nord-Est du village d'Epieds, puis Verdilly. Le Chef de Bataillon prend la décision de se porter vers Brasles, au village de Courqueux. Le 31 mai, le Bataillon occupe Etampes. Du 1^er au 2 juin, il stationne à la cote 186, sur de Blesmes, puis rejoint la ferme des Etangs le 3 et la ferme les Boisets, le 5 – Pertes du 27 mai au 8 juin : hommes 49 tués, 215 blessés, 311 disparus et 8 évacués".

Le 20 juin suivant, Magloire Julien Lucien André rejoint le 152^ème. "25 juillet 1918 – Un petit poste de la 11^ème du 152 a été vu avant le moulin – Des rafales de mitrailleuses ont été tirées en face du moulin, en face du passage du ruisseau et sur la crête de droite. Un barrage intense avec obus de gros calibre a été fait à l'emplacement qu'occupait la Compagnie, hier, en partant du village. A 6h30, un autre barrage d'obus de gros calibre s'est déclenché sur le flanc du coteau de notre emplacement d'hier6 Des coups de fusils sont tirés du bois qui est à gauche de l'emplacement. La section se trouve, à l'heure actuelle au moulin vers un petit talus, car le ruisseau devient dangereux.

10h25 – Une compagnie du 152 qui avait perdu la liaison avec son Bataillon et qui est partie ce matin sans avertir était arrivée dans la forêt de Fère. Accueillie à coups de mitrailleuses, le Commandant attendait cette nuit pour se porter en direction de la Croix-Rouge en s'emparant de la lisière. Mais les Boches ont démasqué leurs mitrailleuses. Il y aurait eu des prisonniers et, depuis, on ne sait ou s'est rassemblé le Bataillon du 409. Il se pourrait qu'il ait été fait prisonnier.

17h00 – Le 3^ème Bataillon est installé dans le bois au nord de Moucheton. Le Château est occupé par des ... de différents services et E.-M. En arrivant un obus est tombé à proximité du Bataillon, a tué un homme et blessé trois autres".

C'est ce jour-là que décède Magloire Julien Lucien André DESPAS. Il n'a pas vingt ans !

Le récit du Journal des Marches et Opérations montre bien le chaos de ces batailles. Les hommes essaient de faire ce qu'ils peuvent pour sauver le pays... Heureusement, juillet 1918 n'est pas loin de la fin !