La Guerre de 1870 : le 28 juillet...
Le départ de Napoléon III pour la Guerre…
Malgré le mystère qui entoure le départ de l'Empereur, – n'a-t-on pas publié, hier 27, au Journal Officiel le décret qui investi l'Impératrice Eugénie de la Régence ? – la foule se presse aux abords du palais de Saint-Cloud en ce matin du 28 juillet 1870 dès cinq heures du matin.
Les chants et les acclamations retentissent sous les grands arbres du parc. Une grande animation se fait aux alentours et dans l'intérieur de la résidence impériale : le départ est fixé à dix heures. Une demi-heure avant l'heure annoncée, les équipages stationnent devant la porte principale, du côté de l'allée des marronniers.
L'Empereur, en tenue de campagne, tunique boutonnée et képi, le Prince Impérial en uniforme également, le Prince Napoléon et tous les officiers se rendent à la grille d'Orléans, à cette gare que recouvre un toit de chaume. Le cortège prend place dans le train. L'Impératrice, désormais régente, visiblement émue, fait ses adieux aux siens en gare de Saint-Cloud et rentre au palais, accompagnée de la Princesse Clotilde.
Le train qui, par l'embranchement du parc de Saint-Cloud, est venu rejoindre le chemin de ceinture et amène les voyageurs à la gare de l'Est.
A la gare de l'Est, la foule stationne aux abords. Alors que le train apparaît, de longues acclamations sortent de toutes les poitrines, toutes les mains agitent les chapeaux, on crie :"Vive la France ! A bas la Prusse !" Au moment où le train se met en branle en direction de Mets, l'Empereur, répondant à la foule, se penche à la portière et dit "A bientôt !" Un bientôt qui signifie que la guerre sera rondement menée et que, victorieux, tous rentreront à la maison rapidement… [Tiens, j'entends l'écho de la Guerre suivante, celle de 1914… Nos soldats ne sont-ils pas partis avec la même fougue, la même croyance de victoire prompte et rapide ?]
A 19h00, arrivé en gare de Metz, l'accueil est discret, à la demande de l'Empereur : peu de fonctionnaires, le préfet et le maire. La encore, la foule est enthousiaste. Que d'acclamations !
Péniblement rassemblée, l'Armée du Rhin comprend sept corps, plus la garde, éparpillés le long de la frontière, des deux côtés des Vosges, de Belfort à Thionville. Le 6ème Corps, Canrobert, est encore au camp de Châlons. Ses effectifs sont 260 000 hommes et 900 canons.
Le plan de campagne implique l'offensive par la vallée du Main, de manière à séparer les deux Confédérations. Mais les troupes ne semblent pas prêtes : les ordres se font attendre.
En face, les troupes "ennemies" sont au nombre de 460 000 hommes avec 1 500 canons ! Les forces ne sont pas équilibrées…
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