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Antequam... la généalogie !
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Antequam... la généalogie !
  • La généalogie vue autrement... Antequam, Christiane MENOT, est une généalogiste familiale professionnelle qui n'oublie pas ses trente années d'expérience en tant que généalogiste amateur...!
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2 juin 2020

Lucien Ernest DOMINIQUE, engagé volontaire en 1901…

"Je suis pris pour quatre ans au…"

C'est sur une carte lettre datée du mardi 15 octobre 1901 que Lucien Ernest DOMINIQUE écrit à sa sœur pour lui annoncer la bonne nouvelle et espérer la voir le dimanche suivant, la veille de son départ… Lucien écrit depuis Charleville, et sa sœur, institutrice réside à Raucourt. Les deux communes des Ardennes sont distantes d'environ 36 kilomètres, la route longe en permanence la Meuse.

Lucien Ernest, âgé de 18 ans, est né le 16 juillet 1883 à Matton-et-Clémency. Il est fils de Léon Pierre, 33 ans, ferronnier, et Victoire Pauline PIERLOT, 26 ans, sans profession. A sa naissance, la sœur de Lucien Ernest, Léa Berthe Reine, est âgée de 3 ans et demi, étant née à Givonne, le 6 janvier 1880.

Les DOMINIQUE sont ferronniers de père en fils, mais Lucien Ernest, à 18 ans, exerce la profession de géomètre et pourtant va opter pour la carrière militaire… Il se présente au conseil de révision le 15 octobre 1901. Sa fiche matricule le décrit les cheveux bruns, les yeux bleus et mesurant 1,73 m. Il demande à rejoindre le 62ème Régiment d'Infanterie et reçoit un avis favorable. A la sortie du conseil, il adresse une carte-lettre à sa sœur, Léa : "Je viens de passer la révision et je suis pris pour 4 ans au 62ème Infanterie de ligne à Lorient et je compte partir lundi. Reviens dimanche […]".

Il l'adresse à Raucourt où Léa est institutrice.

DOMINIQUE Lucien - FM

Lucien Ernest va ainsi faire carrière dans l'armée. Il signe donc le 21 octobre 1901 et rejoint le régiment le 23, enregistré sous le n° matricule 2817. Sa fiche matricule raconte donc sa carrière…

Les grades

  • Caporal le 11 août 1902,
  • Sergent le 9 juillet 1904,
  • Sergent-fourrier le 13 novembre 1904,
  • Sergent-major le 16 août 1912,
  • Adjudant le 13 juillet 1913,
  • Adjudant-chef le 21 septembre 1914,
  • Rétrogradé au grade de sergent, pourquoi ?, le 13 juin 1915,
  • Sergent-major le 8 février 1917,
  • Adjudant le 1er août 1918,

Les affectations

Hormis le 62ème Régiment d'Infanterie de ligne, il sera toujours affecté dans des régiments d'Infanterie de la coloniale : 21ème, 16ème, 6ème, 36ème, 23ème et au Bataillon du moyen Congo.

Les campagnes

Seul est noté le Corps expéditionnaire de Chine en 1909.

Les médailles

Aucune médaille pour fait militaire mais deux médailles, la première, celle du Ministère de l'Intérieur, le 21 novembre 1908 : "pour avoir sauvé un vieillard en danger de périr dans un incendie à Lorient, le 13 septembre 1908".

DOMINIQUE Lucien - JO 1

La seconde, médaille de l'Honneur, le 8 novembre 1909 "pour sa belle conduite au cours d'un violent incendie".

Lucien Ernest DOMINIQUE, comme nombre de ses camarades, participe donc à la Première Guerre Mondiale. Il est affecté au 36ème Régiment d'Infanterie Coloniale lorsqu'il est blessé 10 juillet 1915 à Bois-le-Prêtre, dans la Meuse.

Son passage dans cette guerre ainsi que tous les séjours successifs dans les colonies font que Lucien Ernest est gravement malade : tuberculose, paludisme, handicap physique.

Le 12 juin 1922, à Paris, dans le 18ème, il épouse Joséphine Eugénie PÉRAGUET, 19 ans, coiffeuse. Elle est originaire de Sainte-Foy-lès-Lyon et fille de James, infirmier, et Antoinette Eugénie RENAUD, sans profession.

Après de nombreux passages devant les commissions de réforme, il est définitivement réformé par celle de Metz le 22 novembre 1929 avec une pension d'invalidité à 100%. C'en est définitivement terminé avec l'armée !

Lucien Ernest DOMINIQUE s'éteint le 8 février 1930à Rilly-la-Montagne, dans la Marne.

Si une personne me lisant peut me prouver qu'il descend de Lucien Ernest DOMINIQUE voire de sa sœur Léa, je suis prête à adresser cette carte-lettre : c'est un beau souvenir familial !...

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