Musée du château de La Garnache, en Vendée, un fait divers, le garde champêtre…

C'est au cours d'une visite dans un château que je suis attiré par une affichette sur l'arrestation d'un meurtrier en cavale par le garde champêtre … Qui est ce dernier ?

Contrairement à ce qui est écrit sur la carte postale ce n'est pas CHAIGNEAU Pierre qui est le garde champêtre mais bien CHAGNEAU Jean Pierre.

Jean-Pierre naît le 18 février 1857 à La Garnache. Il est fils de Pierre, 32 ans, cultivateur, et Marie Françoise BONNEAU 24 ans, cultivatrice. Il aura 2 frères : Louis François, né le 9 décembre 1859, et Jean-Louis Jacques, né le 11 novembre 1863.

Le 22 juillet 1885, à La Garnache, il épouse Marie Rose Amélie GILLET, 30 ans, tailleuse. Elle accouche d'un garçon, Pierre Louis, le 16 avril 1886 et décède l'année d'après le 3 mai. Jean-Pierre, garde champêtre, se remarie le 21 mai 1889 avec Marie Célestine Léontine VRIGNAUD. 2 enfants naissent dans le foyer : Célestine Émilie, le 6 juin 1891, et Louis Alexis Joseph, le 17 mai 1895.

En 1910, Jean Pierre CHAGNEAU se faire remarquer par l'arrestation d'un assassin dans le village. Pour autant aucune trace de ce fait ni de félicitations quelconques du conseil municipal dans les délibérations communales ! Comme si, la charge de garde champêtre devait naturellement l'amener à ce genre d'action.

Le 28 septembre de la même année, à Sallertaine, en Vendée, Pierre Louis virgule le fils aîné, épouse Marie aimée Thérèse ARTUS. Le couple donne naissance à une fille, Marie Thérèse Émilie, le 11 juillet 1911. Le 6 février 1912, Célestine Émilie épouse Théodore Clément FOREST. Elle accouche d'un garçon, Clément, en 1914 aux Sables-d'Olonne.  

Jean Pierre CHAIGNEAU et son épouse Marie Célestine Léontine semblent couler des jours heureux en famille. C'est sans compter sur la Première Guerre Mondiale ! En effet, Pierre Louis répond à l'Ordre de Mobilisation générale et rejoint son régiment le 5 août 1914. Alors affecté ou 293^ème régiment d'infanterie, il est porté disparu le 2 juin 1916 à Verdun et sera déclaré mort à la même date.

Son beau-frère Théodore Clément, lui, a rejoint la 11^ème section d'infirmiers militaires le 5 octobre 1914. Il tombe malade et dès le 4 janvier 1916 l'armée prend la décision de le réformer. Théodore décède aux Sables-d'Olonne le 27 mai 1916.

Dans le même temps, Louis Alexis Joseph, le plus jeune de la famille, est incorporé le 15 décembre 1914 au 118èmee régiment d'infanterie. Passer au 411 e le 11 mars 1915, il est évacué blessé une 1ère fois le 29 juin 1916 et une 2nde fois le 24 août 1917. Ces dernières blessures seront fatales virgule il décède le 25 août 1917 à Souilly, dans la Meuse.

Voilà, tout est dit. Une fois de plus cette terrible guerre n'aura pas épargné une famille. Seules leur fille et petite-fille resteront auprès de Marie Célestine et Jean Pierrre.

Marie Célestine Léontine décédera le 31 mars 1929, et Jean Pierre la rejoindra le 6 novembre 1933 …

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