Les frères BENÉTEAU et la Guerre 1914-1918…
Pierre François et Léontine Victoire Aimée BENÉTEAU voient partir leurs fils à la Guerre…
Le 24 novembre 1884, à Saint-Hilaire-de-Riez, en Vendée, Pierre François BENÉTEAU, 27 ans, domestique, fils de François et Marie Jeanne MOREAU, épouse Léontine Victoire Aimée BURGAUD, 26 ans, aussi domestique, fille de André et Rose BERTHOMÉ. Pour eux, ce jour-là, c'est le départ pour une longue vie de bonheur… Léontine met au monde sept enfants dont deux décèdent en bas âge :
- Jean Pierre, le 13 mars 1885, décédé le 8 septembre 1887,
- Jean François, le 30 novembre 1886,
- Joseph François Louis, le 9 avril 1889,
- Henri Pierre Joseph, le 12 octobre 1891,
- Anselme Léon Louis Henri, le 27 février 1894, décédé le 20 mars 1894,
- Victorine Armandine, le 18 décembre 1896,
- Marguerite Louise, le 5 octobre 1900.
Jean François est appelé avec sa classe, celle de 1906. Sa fiche matricule le décrit les cheveux châtains et les yeux roux [?], et mesurant 1,65 m. Il rejoint le 93ème Régiment d'Infanterie le 9 octobre 1907 et rentre dans es foyers le 25 septembre 1909. Le 24 avril 1911, à Vairé, en Vendée, il épouse Armance Rose Clémence CHAUVET. Rappelé par l'Ordre de Mobilisation générale du 1er août 1914, il rejoint son régiment le 5. Le 7 septembre 1914, il est porté disparu à Fère-Champenoise, dans la marne. Son décès, à la date de sa disparition, ne sera officiel que par Jugement du Tribunal civil des Sables-d'Olonne le 25 mai 1920.
Joseph François Louis est appelé avec sa classe, celle de 1909, alors que son frère mis en disponibilité. Sa fiche matricule le décrit les cheveux châtains, les yeux gris et mesurant 1,65 m. Il est incorporé le 5 octobre 1910 au 64ème Régiment d'Infanterie. Mis en disponibilité le 25 septembre 1912, il rentre dans ses foyers. Comme son frère aîné, il est rappelé par L'Ordre de Mobilisation générale et rejoint son régiment le 3 août. Savait-il que son frère stationnait avec son régiment à dix kilomètres à peine ? Peut-être… Savait-il que son frère était décédé ? Peut-être pas…A son tour, Il décède le 8 septembre 1914 à Ecury, dans la Marne.
Henri Pierre Joseph est appelé à son tour avec sa classe, celle de 1911. Sa fiche matricule le décrit les cheveux châtains-noirs, les yeux bleus et mesurant 1,55 m. Ayant perdu l'usage de son œil gauche et voyant très, mais alors très peu de l'œil droit, il est classé dans le service auxiliaire. Il est incorporé au 3ème Régiment d'Infanterie Coloniale le 8 octobre 1912. Le 9 juillet 1913, il est réformé par la Commission de la Rochelle et rentre dans ses foyers le même jour. Pour autant, il est obligé de rejoindre l'armée le 15 mai 1917. Il est placé en "sursis" de mobilisation en travaillant pour la scierie CHABRAT de Saint-Hilaire-de-Riez. Il est démobilisé le 11 août 1919. Sa quasi-cécité lui a permis de rester en vie au cours de la Première Guerre Mondiale !
Pierre François Jean Louis MOREAU, né le 9 mars 1885 à Saint-Hilaire-de-Riez, est fait prisonnier le 26 septembre 1915 à Ville-sous-Tourbe, dans la Marne. Il est rapatrié le 9 décembre 1918. Le 24 octobre 1921, il épouse Victoire Armandine, l'aînée des filles de Pierre François et Léontine Victoire Aimée BENÉTEAU.
Le bilan familial est terrible : Léontine Victoire Aimée a perdu deux enfants en bas âge et la Guerre lui en a pris deux autres… Il faut survivre !...