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Antequam... la généalogie !
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Antequam... la généalogie !
  • La généalogie vue autrement... Antequam, Christiane MENOT, est une généalogiste familiale professionnelle qui n'oublie pas ses trente années d'expérience en tant que généalogiste amateur...!
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23 septembre 2017

La Première Guerre mondiale et les familles recomposées, 2ème partie…

Voilà, c'est la Guerre !... Les fils, en âge de partir, partent ! La mère et l'épouse ont peur… Peur de cette guerre où leurs fils, frères et époux partent presque en joie : "Elle sera courte ! Nous allons vite gagner et rentrer !"

Il n'en sera pas ainsi ! Elle durera quatre trop longues années, ils ne reviendront pas tous ! Les soldats de retour et la famille accueillante seront marqués à vie…

Alphonse Gustave SALMON est incorporé le 8 octobre 1905 au 76ème Régiment d'Infanterie de Coulommiers. Etant l'aîné de sept ans, il est dispensé du service militaire et est donc renvoyé dans ses foyers le 18 septembre 1906 avec le certificat de bonne conduite. Rappelé à l'activité le 1er août 1914 par l'Ordre de Mobilisation générale, il rejoint son régiment le 3. Il est blessé une première fois le 2 octobre 1914 à Neuvireuil, dans le Pas-de-Calais. Il est ensuite détaché aux Établissements P. Sailly, Caillet Cie du 12 octobre 1915 au 5 avril 1916. Il est blessé une seconde fois à la Cote 304, près de Malancourt, dans la Meuse, le 17 avril 1916. Contusion à la cuisse droite par éboulement, il est évacué. Malgré tout, il retourne à la guerre : il décède à Méricourt, dans le Pas-de-Calais, le 25 juillet 1916. Le 13 mars 1923, sa sépulture a été transférée de la Ferme Caudront, à Maricourt, au cimetière national d'Albert, dans la Somme, sous le numéro 706. Malgré les blessures et le décès, il n'a reçu aucune médaille !...

Paul Henri DOUBLET, résidant à Villiers-saint-Georges, en Seine-et-Marne, est bien recensé avec la classe 1902, mais celle de Châlons-sur-Marne, dans la Marne. Il est incorporé le 15 novembre 1903 au 25ème Régiment d'Artillerie. Dès le 1er décembre 1903, il est réformé n° 2 pour des problèmes de vue "accuité visuelle au-dessous du taux réglementaire". Le 17 décembre 1914, il est classé dans le service auxiliaire par le Conseil de Révision de la Seine-et-Marne : il rejoint le 20ème Escadron du Train des Equipages le 21 septembre 1915.  Il est placé en sursis d'appel jusqu'au 24 novembre suivant "étant chauffeur de machine à battre chez Mme GAMBLIN, à la Ferté-Gaucher". De sursis en sursis, Paul Henri rejoint le dépôt le 16 décembre 1916, puis repart pour travailler à la Maison GAMBLIN… Il est placé en congé illimité de démobilisation le 15 février 1919.

Paul Alfred SALMON est incorporé le 10 octobre 1911 au 29ème Bataillon de Chasseurs à pied. Il est renvoyé dans ses foyers le 3 novembre 1913 avec le certificat de bonne conduite. Rappelé par l'Ordre de Mobilisation générale, il rejoint son régiment le 3 août 1918. Il est blessé par balle à la jambe droite le 19 août suivant. Il est cité à l'Ordre de son Régiment, n° 68, le 1er janvier 1916 : "Caporal ardent et brave. Blessé le 10 septembre 1914, et revenu au front, s'est signalé au combat du 3 juillet 1915 en dirigeant, sous un violent bombardement, le ravitaillement de la ligne enlevée à l'ennemi.". Paul Alfred est à nouveau cité, à l'ordre du Corps d'Armée, n° 176 du 18 juillet 1916 : "A, au cours de la nuit du 5 juillet 1916, repoussé à la grenade une violente attaque d'une colonne allemande, qu'il a rejetée dans ses tranchées. S'est emparé d'un élément de tranchée et y a maintenu son escouade malgré le feu ennemi très violent".  Il est encore blessé par balle à la fesse gauche, le 25 septembre 1915, à Bouchavesnes, dans la Somme, il est nommé Caporal le 8 octobre suivant.  Le 27 mars 1919, Paul Alfred est mis en congé illimité de démobilisation.  Il est décoré de la Croix de Guerre avec étoile vermeil et de la Médaille Militaire par décret du 10 octobre 1930.

Jouy 1

Adrien Jules SALMON est incorporé le 10 octobre 1914 au 76ème Régiment d'Infanterie de Coulommiers. Le 22 septembre 1913, il est affecté au 3ème Régiment de Zouaves. A la mobilisation du 1er août 1914, étant encore sous les drapeaux, il rejoint le 8ème Régiment de Marche des Zouaves où il obtient le grade de caporal. Blessé deux fois en 1914, le 8 septembre puis le 21 décembre, il l'est à nouveau le 11 mai 1915. Suite à cette troisième blessure, il est cité à l'ordre du Corps d'Armée, n° 78, le 12 juin 1915 : "A été blessé deux fois faisant preuve d'une ténacité et d'une volonté remarquables. N'a quitté la ligne que sur l'ordre de son chef de section". Promu au grade de sergent le 7 mars 1919, il est mis en congé illimité de démobilisation le 22 avril suivant. Il reçoit la Médaille Coloniale, agrafe "Maroc" et la Médaille Militaire, par décret du 12 mars 1928.

Constant Romain PÉROLS est incorporé le 1er septembre 1914 au 155ème Régiment d'Infanterie. Il est porté disparu dans le bois de la Gruerie dans la Meuse, inscrit dans sa fiche matricule, mais il est aussi écrit que le 29 janvier 1915, date à laquelle il a été blessé par balle au bras gauche. En 1916, il est hospitalisé à Chesières, en Suisse, et est rapatrié le 16 juillet 1918. Il est cité à l'ordre de la 165ème Division, n° 121, le 25 octobre 1917 : "Excellent soldat, blessé grièvement à son poste de combat le 29 janvier 1915 en faisant courageusement son devoir". Il est en permission du 16 au 27 juillet 1918, puis rejoint le 131ème Régiment d'Infanterie, régiment dans lequel il est nouvellement affecté. La Commission de réforme d'Orléans (45) le déclare apte au service d'outre-mer le 18 septembre 1918. Il passe successivement au 14ème Régiment d'Infanterie, le 28 septembre 1918, puis au 76ème Régiment d'Infanterie le 21 décembre suivant. Il reçoit la Médaille militaire par décret du 6 mai 1954.

Albert Honoré SALMON est incorporé le 1er septembre 1914 au 29ème Bataillon de Chasseurs à pied. Il décède des suites de ses blessures le 20 mars 1915 à l'Hôpital temporaire n° 11 de Verdun, dans la Meuse.

Alphonse Gustave, l'aîné de cette fratrie recomposée, a traversé durement la guerre, blessé à plusieurs reprises, il donne finalement sa vie pour notre liberté… Mais aucune récompense officielle ne viendra récompenser ce sacrifice ! Albert Honoré, le plus jeune, a traversé la guerre d'un souffle… six mois de sa vie résumés en deux petites lignes sur sa fiche matricule…

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Commentaires
A
Je parle de Maurice PEROLS dans le 3ème article http://antequam.canalblog.com/archives/2017/09/24/35704405.html ...<br /> <br /> Je travaille depuis longtemps sur les fusillés de cette guerre en lisant les jugements publiés sur le site de Mémoire des Hommes... A bientôt
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T
bonjour et merci de faire revivre tous ces hommes plein de courage je suis le petit fils d'Adrien jules SALMON je connais bien l'histoire de ses frères et demi frères et je m'étonne que vous ne parliez pas de Maurice PEROLS qui a subi lui aussi cette guerre immonde et meurtrière lui qui dans un moment de panique face à l'ennemi c'est tiré une balle dans le pied pour sans doute ce retrouvé à l'abri mais voilà il n'est pas tombé sous le feu ennemi mais ce sont bien douze balles française qui ont mis fin à sa vie le dix octobre 1914 il était arrivé sur le front le vingt-six septembre
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