En généalogie, ce qui est important à nos yeux l'est-il aux yeux de tous ?...
Il est certain et reconnu que tout généalogiste vit sa passion, comme tout passionné, à fond ! Mais qu'en pense l'entourage direct : famille, amis, collègues ?...
En effet, il faut remettre la généalogie, pour l'amateur, à sa place : celle de loisir vite devenu une passion. Lorsque certain(e) me demande comment débuter sa généalogie, je commence toujours par l'avertir. Attention ! Dès que vous aurez mis le petit doigt de la main droite dans l'engrenage de la recherche, très vite, tout le corps sera impacté jusqu'au petit doigt de la main gauche.
La recherche devient très vite une passion. Mais, si ce n'est que de la passion, l'entourage peut comprendre. Il y a mille sortes de passionnés de sports, de lectures, de collections, … Mais lorsque la passion vire à l'addiction, là, l'entourage est "out". Et c'est là que l'incompréhension prend place ! Comment comprendre quelqu'un qui passe des heures et des heures dans les recherches, les traques du moindre renseignement permettant de remonter une ou plusieurs générations ? Quel intérêt l'entourage peut-il y trouver ? Aucun !
Je sais que, pour certains, cela les confine à l'isolement. Même le langage peut paraître étrange… Alors que faire pour remédier à cet isolement ?
Parfois, rien ! Il est trop tard ! Mais comme toute maladie addictive, il peut y être mis un frein. Alors, prêt pour la cure de désintoxication ? Non, bien sûr, mais il est possible de faire en sorte que nos parents et amis participent à nos recherches. Comment ? En relatant des faits "étranges", "bizarres", les anecdotes ont toujours beaucoup de succès
En ce moment, un sujet qui intéresse beaucoup est tout de même celui du centenaire de la Première Guerre Mondiale. Ce qui intéressé n'est pas vraiment de savoir si nous avons un soldat Mort pour la France, il y a eu tant et tant de Mort que chaque famille doit bien avoir le sien – euh… non, pas chez nous ! Nos grands-pères étaient trop jeunes et les arrière-grands-pères trop vieux ou décédés – mais, avoir dans sa famille un soldat ayant été décoré pour un fait de guerre honorifique, avoir un "boulet" (voir mon article sur le sujet), avoir une, j'écris bien, une ancêtre qui aurait fait cette fichue guerre, … Là, vous allez mettre en haleine votre ou vos interlocuteur(s) ! De fait, ils reviendront vers vous pour savoir ce qu'il ou elle est devenu(e). Ils vous demanderont s'il existe des descendants…
Et toc ! Voilà ce qui est intéressant : les descendants ! Certes, vous connaissez vos cousins – germains ou issus de germains – c'est bien car, nous, nous avons eu des cousins germains mais une génération en dessous – mais connaissez-vous les cousins qui n'ont pas le même patronyme que vous ? Avez-vous essayé d'entrer en contact avec eux ?
C'est une direction de recherches qui intéressera tout le monde. Et puis, lorsque vous les aurez trouvés et contactés, vous aurez encore d'autres pistes… Tout cela pourrait aboutir à … l'organisation d'une cousinade, non ?...
Vous vous sentez isolé du reste de votre famille lorsque vous faites des recherches ? Vous n'avez que d'autres généalogistes pour partager vos découvertes ?... Alors, cherchez LE renseignement qui captivera l'attention de vos proches et qui vous permettra de mettre le pied dans ce qui s'appelle "le partage"… Ensuite ? A vous d'entretenir ce besoin que vous avez fait naître chez vos proches en réalisant des recherches autrement que par les Baptêmes/Naissances, Mariages et Sépultures/Décès. A vos stylos…