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Antequam... la généalogie !
Antequam... la généalogie !
  • La généalogie vue autrement... Antequam, Christiane MENOT, est une généalogiste familiale professionnelle qui n'oublie pas ses trente années d'expérience en tant que généalogiste amateur...!
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10 juin 2021

Se remettre en question…

atome

Est-il nécessaire de se remettre en question ? Y a-t-il un âge pour le faire ? Quel intérêt ?...

Pour moi, il n'y a aucun doute sur la réponse à apporter à la première question ! Que oui, il faut toujours, absolument toujours se remettre en question, tant sur le plan personnel que sur celui professionnel. Je ne vous parlerai que du professionnel, l'autre point de vue est trop intime.

Lorsque nous exerçons une profession, nos connaissances, nos moyens matériels et notre formation de départ nous aide : nous nous appuyons dessus pour travailler et prouver notre valeur. Mais, avec le temps, qu'en est-il ?

La profession en elle-même a évolué : à mes débuts, nous cherchions principalement les actes paroissiaux et d'état civil. Si nous pouvions – un dépôt d'archives départemental proche de chez nous – nous approfondissions vers les contrats de mariage. Après, cela devenait pointu et seuls les généalogistes professionnels se lançaient dans des recherches spécifiques que le client était loin d'imaginer pouvoir obtenir. Désormais, je vois, çà et là, des généalogistes qui se lancent à proposer de la psycho généalogie, de la recherche par l'ADN… C'est très moderne, très tendance, mais est-ce vraiment ce que nous désirons. Allons-nous faire déterrer nos ancêtres pour effectuer des tests ADN pouvant nous servir de base à prouver qui nous sommes ? Je reste sceptique, j'attends de voir combien de temps ces direction généalogique vont persister. Je fais partie de ceux qui pensent qu'avoir déjà TOUS les renseignements possibles sur un ancêtre est une recherche importante, profonde, difficile à finaliser, alors, faire la même recherche au vu de notre ADN… Dans la psycho généalogie, ce qui me gêne, c'est "psycho". Qui peut se prétendre psy – quelque chose ? Certes, il est possible de faire un constat de situations ou d'actes répétitifs dans une généalogie, pour autant, comment cela peut-il soigner quelqu'un qui n'est pas bien dans sa peau ?... Le fait de savoir que ma grand-mère et ma mère se sont suicidées, cela va-t-il faire de moi quelqu'un qui va passer à l'acte ? Mon arrière-grand-père était un grand criminel, cela va-t-il faire de moi un assassin potentiel ?... Je suis obèse et je ne me sens pas bien, mes ancêtres étaient aussi obèses : est-ce une fatalité ou le psy intervient-il ? Que de questions auxquelles je ne trouve pas de réponse. Je suis persuadée que nous sommes seuls maîtres de notre destin et que c'est à nous d'agir. Par contre, où je trouve que la généalogie peut être utile dans les rapports humains de la famille, c'est dans les découvertes que nous faisons. De découvrir des non-dits peuvent nous permettre de mieux comprend le comportement d'untel ou unetelle de nos ancêtres. Alors, en rapport avec l'évolution de ma profession, je ne me remets pas en question ; je reste à ce qu'est la généalogie : la recherche de ses ancêtres à partir de documents officiels !...

Les moyens mis à notre disposition ont évolué : à mes débuts, en 1984, pas d'internet, quasiment pas d'ordinateurs domestiques : les recherches se faisaient donc dans les dépôts d'archive et nous utilisions la bonne méthode du crayon et du papier. Petite évolution technologique, la première : le Minitel… Comparé au prouesse de connexion internet d'aujourd'hui, cela peut faire sourire, mais j'étais heureuse d'avoir des "pistes" de recherches dans d'autres communes : je gagnais du temps. Aujourd'hui, avec internet, les sites aussi divers que variés, les dépôts de généalogies personnelles, la mise à disposition de nombreux documents en ligne, font que nous progressons très vite en état civil. Remonter loin dans sa généalogie devient presque un jeu d'enfant, mais attention : il ne faut pas se contenter de recopier ce qui a été publié par d'autres ! Il faut aller lire les actes, bien les lire, et en tirer tout ce qu'il est possible de renseignements afin de pouvoir étoffer notre généalogie.

Pour ceux qui n'ont pas encore compris la nécessité de se déplacer dans les dépôts d'archives, ceux qui attendent la mise en ligne d'autres documents potentiels, je leur dis qu'ils perdent du temps ! Certains documents ne seront jamais mais alors jamais mis en ligne. Pourquoi ? Le coût de la numérisation puis le problème de l'hébergement des données, sans compter celui du personnel, du matériel… Alors, n'attendez pas : allez chercher ce contrat de mariage, allez chercher le contrat de vente ou d'achat de la propriété familiale, n'hésitez pas une seconde. La technologie continuera d'évoluer mais les documents mis à disposition ne seront pas beaucoup plus nombreux !...

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La formation ! La formation continue… encore et tout le temps ! au XXIème siècle, il n'est plus possible de dire : "je ne sais pas faire". Tout est là pour nous permettred'apprendre : tutos gratuits en ligne, des formations dans les associations à moindre coût, les formations CPF et autres et… les formations payantes. Pour ma part, je tape dans tout : je cherche beaucoup d'informations sur la toile. Lorsque je bute dans la mise en page de mon site, à moi Google et les webmasters sympas qui partagent leur savoir. J'ai plutôt donné que suivi des formations en association : j'ai longtemps formé les jeunes et les anciens en informatique. Le partage du savoir est très important pour moi, je n'ai pas peur de partager ce que je sais car je sais que d'autres m'apprendrons aussi. La formation via le CPF : c'est super ! J'ai tout d'abord bénéficié du FONGECIF pour suivre la formation du CLG Formation à Blois, formation adaptée à ce que je désirais faire "Généalogiste familiale professionnelle". J'ai bénéficié d'une formation adaptée due à mon état de santé : une semaine par mois sur neuf mois. Je me suis accrochée et j'ai obtenu mes trois diplômes ! J'étais fière… Aujourd'hui, je profite du CPF pour suivre une formation "en langage Python". Pour quoi faire ?... Créer une application en téléphonie mobile. Est-ce que cela aboutira, je ne sais pas encore, mais j'aurai appris quelque chose. Dans le même temps, je suis une formation, payante sur mes propres deniers, de webmaster. Mon but est que je puisse encore mieux gérer les sites web que j'ai créés. Je vous entends tous dire : "je ne peux pas, je suis trop vieux !" Que nenni ! D'ailleurs, qu'est-ce "être trop vieux" ? J'ai soixante-cinq ans et je suis heureuse d'apprendre…

Conclusion, il n'y a pas d'âge ! C'est juste une question d'envie ! De plus, il n'y a pas de stress puisque diplôme ou pas, ma vie ne changera pas. Je veux juste apprendre et comprendre… Est-ce bien utile ? Pour mon esprit : oui ! j'avais, depuis longtemps, cette envie de suivre ce genre de formation. Ce qui a déterminé le grand saut est mon âge justement. Fallait-il encore attendre et un jour regretter de ne pas avoir sauter ? Les regrets ne sont pas pour moi, ce n'est pas mon état d'esprit… Et puis, tout ce que je vais apprendre, je vais le mettre à profit tant sur mon site personnel que sur le site professionnel… Ce dernier est d'ailleurs en cours de révision…

Alors, il faut se remettre en question : suis-je à même de tout connaître en recherches généalogiques ? Vous ne connaissez pas la paléographie – une langue comme le latin ou l'anglais ? Beaucoup de dépôt d'archives proposent des cours, il y a aussi des cours en ligne…. Vous ne savez-pas comment faire une recherche militaire ? Contactez un généalogiste professionnel : il vous donnera les principes de base – c'est payant bien sûr – mais, par la suite, vous serez autonome !... [Lorsque je parle de recherches militaires, je pense à aller plus loin que la simple lecture d'une fiche matricule d'un soldat de 1914 ! Pour rappel, le service militaire est officiel depuis 1798 !] Il y a beaucoup de choses à apprendre pour aller encore plus loin en généalogie : vous y trouverez tellement de plaisir…

Si vous aussi vous pensez que vous pourriez bien apprendre cela ou cela, n'hésitez pas : foncez !...

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Commentaires
A
Merci
Répondre
C
Je partage complètement ces points de vue. Nous sommes toujours en train d'apprendre et heureux de partager.
Répondre
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