Challenge Upro-G : une maison ancienne de Moissy-Cramayel…
Une maison héritée en 1779 est toujours debout en 2021….
Le 26 septembre 1779, Jeanne PETIT, veuve de Pierre CHALON, décède laissant quatre héritiers :
- Pierre Claude,
- Clément,
- Pierre Germain,
- François Clément.
Cinq années plus tard, le 19 mars 1784, Pierre Claude décède en laissant cinq héritiers :
- Marie Anne,
- Pierre Germain,
- Ursule,
- Jacques Etienne,
- Claude Clément.
Mais ces derniers n'auront rien, absolument rien ! Une créance lie Pierre Claude et Charles CHANTECLERC, cultivateur à Limoges-Fourches. Le quart de la maison de Jeanne PETIT passe donc entre les mains du créancier. Les années passent et François Clément, héritier de Jeanne, vend sa part de la maison à son frère Pierre Germain, alors marié à Marie Louise FÉRON. Clément, de son côté, vend sa part à Guillaume LALLEMAND qui laisse pour héritière sa seule fille en vie, Sophie, épouse Jean Baptiste Nicolas ANDRIEUX.
Pierre Germain, héritier de Jeanne PETIT veuve CHALON, décède le 4 novembre 1806 et laisse, à son tour, quatre héritiers :
- Clément Germain Marie,
- Catherine,
- Prosper,
- Rosalie.
Marie Louise décède le 19 août 1807 avec trois héritiers issus de son premier mariage qui viennent diminuer les parts de chacun :
- Marie Anne ROGER,
- Louise ROGER,
- Françoise Marie ROGER.
Là commence la quête de Jacques Etienne CHALON, un des héritiers de Pierre Claude. Une revanche à prendre sur cette perte réelle d'héritage due à une créance ? Un intérêt particulier pour la maison ?... Le 4 mai 1816, il achète la partie en possession de Charles CHANTECLERC. Le 17 novembre de la même année, il achète celle des héritiers CHALON-FÉRON. En 1826, Sophie LALLEMAND épouse ANDRIEUX vend sa part, un quart, à Pierre Frédéric LEBLANC, qui revend, le 2 mars 1828 à Jacques Etienne…
Mais, est-elle réellement bouclée ? Non, après 14 ans de résidence dans la maison, le 26 septembre 1842, Jacques Etienne et son épouse vendent la maison à François Théodore GUILLEMAIN, un parisien, veuf. Ce dernier loue la maison à Alexandre Félix LAPIERRE et son épouse. Est-ce la santé de son épouse qui a poussé Jacques Etienne à la vente ? Peut-être, car elle décède le 24 novembre 1842.
La quête de Jacques Etienne est tenace ! Il rachète la propriété à François Théodore GUILLEMAIN, le 2 octobre 1846, et les locataires, M. et Mme LAPIERRE quittent les lieux le 10 novembre suivant. Jacques Etienne peut s'installer… Il habitera la maison jusqu'à son décès le 9 mars 1862. Louis Philomore CHALON, seul et unique héritier, réside à Paris. Loue-t-il la maison ? La conserve-t-il en "résidence secondaire" ? Il vend la propriété le 22 septembre 1873, un peu plus d'une année après le décès de son épouse.
La quête de Jacques Etienne a commencé alors qu'il était âgé de vingt-sept ans. Qu'est-ce qui a pu l'attacher autant à ce lieu ? Pourquoi avoir vendu en 1842 pour racheter en 1846 ? Que de questions sans réponses …