Bail à chablage…
Avez-vous des chableurs dans votre généalogie ? Pour ma part, aucun !… Alors, lorsque je lis un bail à chablage, ma curiosité s'éveille…
Dans son édit d'avril 1672, Louis XIV précise les tâches de chacun au niveau des ponts et des ports.
C'est ainsi que le 27 juin 1777, Henry LESUEUR, sa sœur Jeanne, veuve de Claude BETOUILLE, Nicolas GUITTON, cousin des précédents et Pierre Nicolas GRANGER, seul héritier de Marie GUITTON, signent ensemble un bail à chablage avec Nicolas FLEURY et son épouse Geneviève MAROUTEAU. Maître LEMOUST de la FOSSE précise les détails du bail à savoir…
"Le droit de chablage du pont dudit Samois[1]et tout ce qui en dépend dont les preneurs ont connaissance et qui consiste à percevoir par courbe, dix sols, ce qui fait cinq sols par cheval montant ledit pont, et pour une bête azine, deux sols si deniers. Le bail est fait moyennant la somme de quatre cents livres de loyers que lesdits preneurs promettent et s'obligent de payer auxdits bailleurs ou au porteur également par tiers de quatre en quatre mois."
Grâce à ce bail à chablage, j'ai appris de nouveaux petits métiers… A ce sujet, le site les "métiers de nos ancêtres" est une bonne source d'inspiration. Pour ma part, j'ai cherché dans les textes anciens pour conclure que maître des ponts et chableur correspondraient, aujourd'hui, à la profession d'éclusier.
Une note d'humour pour conclure : Word ne connaît pas tout ces vieux métiers : chableur, chablage, planchéeur, boueur, débacleur, … Il faudrait peut-être penser à augmenter les possibilités de son dictionnaire interne …
[1] Samois-sur-Seine (77)