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Antequam... la généalogie !
Antequam... la généalogie !
  • La généalogie vue autrement... Antequam, Christiane MENOT, est une généalogiste familiale professionnelle qui n'oublie pas ses trente années d'expérience en tant que généalogiste amateur...!
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19 février 2021

Généatech : Inventaire après décès, de découvertes en découvertes...

DEVILLERS - AN

Pour moi qui aie commencé ma généalogie en1984, la réponse première est : TOUTE ma généalogie ! Par la suite, d'autres renseignements autres que naissance, mariage, décès, sont venues étoffer mes rechercher…

En effet, il y a tout juste 37 ans aujourd'hui que je me suis lancée dans les recherches généalogiques, celles de ma famille, les miennes… Les raisons me sont personnelles et elles ont déjà fait l'objet d'un article mais désormais elles ont évolué. Aujourd'hui, je chercher, je fouille, je fouine autant par plaisir que pour en savoir davantage sur ces liens si mystérieux que sont les liens familiaux.

Donc, pour commencer mes recherches et trouver mes ancêtres, j'ai commencé par la mairie et le cimetière de la commune de mes grands-parents. Mais, très vite, j'ai dû me rende à l'évidence et me déplacer aux Archives départementales de l'Aisne. Un rituel bien huilé : tous les premiers lundis du mois, je passais ma journée sur place. La chance, le bonheur, étaient que nous avions en main les documents. C'est une chose que ne connaissent pas les milliers – millions – de généalogistes d'aujourd'hui. Qui aurait pu me dire que de 7 personnes – mes grands-parents paternels, mes parents, ma tante et mon frère, nous serions 46 934 aujourd'hui ? Sans internet, cela n'aurait pas été possible…

Mais L'ACTE qui m'a appris beaucoup de choses sur un ancêtre est celui de l'inventaire après décès de Charles Dominique DEVILLERS, décédé à Paris, le 12 juin 1849, transcrit, cet acte comprend sept pages… J'ai eu accès au document aux Archives Nationales de Paris, sous la cote MC/ET/XXXIX/836. L'inventaire a été réalisé le 9 juillet 1849 devant Me DUBOIS, notaire à Paris.

1 – Le décès

La première chose que j'apprends est que Charles Dominique est décédé des suites du choléra et qu'il a été soigné par les Docteurs BÉGIN, chirurgien, et CHARTROULE, médecin. Etonnamment, seul Charles Dominique sera inquiété par cette grave maladie : sa femme et son fils ne seront pas atteints. Il est inhumé au cimetière Sud dit de Montparnasse le 14 juin suivant et repose dans la fosse 50 de la ligne 17.

DEVILLERS - Cimetière de Montparnasse

Les frais ont été : pour la concession temporaire, 60 frs, le cercueil, 9 frs, la croix, 3 frs, le convoi funéraire, 30 frs et les faire-part, 30 frs. A ces frais il faudrait ajouter ceux de costumes, robes et effets pour l'enfant…

2 – Le subrogé-tuteur

Le conseil de famille s'est réuni devant Le juge de paix du 2ème arrondissement et c'est Pierre Edouard DEVILLERS, oncle paternel demeurant à Mulhouse, Haut-Rhin, qui a été désigné subrogé-tuteur du petit Paul Michel Louis, le 16 juin 1849. L'enfant restera chez sa mère et sera élevé par cette dernière.

DEVILLERS - Subrogé-tuteur

3 – La prisée

Comme toute prisée, elle est très détaillée, mais ce que je retiens, c'est le nombre de livres : environ 120, dont la Sainte Bible traduite par David MARTIN en 1744 – toujours en vente de nos jours. Cette quantité fait référence à la profession de la famille : libraire, de père en fils. Charles Dominique possédait aussi une montre, numérotée, avec chaîne.

4 – Les papiers

  • Charles Dominique n'a pas effectué son service militaire : Jean FELLER s'est engagé à le remplacer le 7 juin 1843.
  • Les parents de Charles Dominique possédaient une boutique au 55 quai des Grands Augustins. A cet endroit, aujourd'hui, c'est toujours un commerce "La Boutique Danoise".
  • Emelie Charlotte BRACONNIER, la veuve, avait beaucoup de finances et de biens à Mons, en Belgique, où elle est née.
  • Louis Honoré Julien DEVILLERS et son épouse, Marguerite Charlotte BELIER ont fait faillite malgré tout l'argent apporté par leur belle-fille, Emelie Charlotte.
  • Le nouveau loyer car le couple venait d'emménager 15, rue du Hazard[1]

5 – Jean Eugène ROBERT-HOUDIN

  • Veuf, il a épousé Marguerite Françoise Olympe BRACONNIER, sœur de la veuve susdite. Ce physicien-mécanicien-prestidigitateur-illusionniste très célèbre avait besoin de finances pour son théâtre, Charles Dominique et son épouse lui avait prêté 2 000 frs le 23 mai 1847.
  • Jean Eugène ROBERT-HOUDIN a formé Pierre Etienne Auguste CHOCAT – dit Hamilton. Ce dernier épousera Emelie Charlotte BRACONNIER, veuve DEVILLERS, le 15 janvier 1852.  

J'ai appris encore d'autres choses mais trop détaillées et longues… Il est donc important de se déplacer dans les dépôts d'archives pour y consulter ce genre de documents sans lesquels nous ne pourrions rien connaître de la VIE de nos ancêtres.

Mon constat en fin de rédaction est que je dois absolument faire des recherches foncières désormais… A Paris, ce sera une première !



[1] Cette rue a fusionné en 1880 avec celle Thérèse. Aujourd'hui au 15 – de la rue Thérèse -  se situe une colocation des élèves des Ponts et Chaussées en stage long.

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Commentaires
E
Merci pour cet article qui montre combien les inventaires après décès sont une source précieuse d'information. Je n'ai encore jamais rencontré d'homme s'étant fait remplacé (ou ayant remplacé) pour le service militaire dans ma généalogie, je retiens qu'on peut tomber sur cette information aussi dans les inventaires merci.
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