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Antequam... la généalogie !
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  • La généalogie vue autrement... Antequam, Christiane MENOT, est une généalogiste familiale professionnelle qui n'oublie pas ses trente années d'expérience en tant que généalogiste amateur...!
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1 novembre 2020

ChallengeAZ : A comme… ALIBERT Paul Charles Alexandre

Les dossiers matricules des soldats de la Guerre de 1870-1871 sont aussi mal renseignées que les feuillets matricules de ceux de la Première Guerre Mondiale… Il faut donc être attentif aux dates et remettre un peu tout dans l'ordre !

Paul Charles Alexandre ALIBERT naît le 30 mars 1848 à Bombon. Il est fils de Charles Etienne, 34 ans, serrurier, et Félicité Floresta LAURET, 33 ans, couturière. Paul n'aurait eu qu'un frère, né avant lui, Charles Paul Isidore, le 30 juin 1843.

ALIBERT Paul Charles Alexandre

Artilleur pontonnier

Paul Charles Alexandre se rend à la mairie de son chef-lieu de canton, Mormant, pour le tirage au sort en vue de faire son service militaire. Le Conseil de révision ou de recrutement a été créé par la loi du 29 décembre 1804. Ce Conseil est chargé d'examiner, lors du recrutement si les jeunes gens sont aptes au service militaire : Paul Charles Alexandre ALIBERT tire le numéro 35 et n'a aucune raison justifiant son exemption. Il part donc à l'armée pour une durée de six années.

Le registre cantonal le décrit les cheveux châtain-foncé, les yeux gris-roux, et mesurant 1,70 m. Son degré d'instruction est 1.2 [sait lire et écrire]. Paul ne se fait pas remplacer : il rejoint le dépôt d'instruction le 1er décembre 1869, puis rejoint le 16ème Régiment d'Artillerie Pontonniers le 22 juillet 1870 et porte le numéro au corps 4662. Les rumeurs de guerre soufflent déjà sur la France. Il sait donc, que, pour lui, c'est inévitable : il va devoir se battre ! Pourquoi Artillerie des Pontonniers ? Ce sont des régiments qui servent au-delà du Rhin et en Italie. Ils ont la responsabilité des ponts et des bateaux. L'uniforme, en 1870, est celui de l'Artillerie à pied : couleur bleu national et la coiffure est un shako.

Paul part donc au front avec le 16ème R.A.P. ; mais où au front ? Pas d'historique sur ce régiment. Toujours est-il que Paul est fait prisonnier le 28 octobre 1870 et ne sera libéré que le 19 mai 1871. Sa vie militaire se poursuit et il est nommé Brigadier le 30 août 1872. Alors qu'il est inscrit dans la réserve, le 1er juillet 1874, Paul Charles Alexandre déclare résider à Paris, tout d'abord au 269, rue Saint Antoine, puis 33 quai Voltaire et, enfin 26 rue Feydeau.

C'est après avoir accompli une période d'exercice au 2ème Régiment d'Artillerie Pontonniers, du 1er au 29 septembre 1876, qu'il se marie.

Le 4 novembre 1876, à la mairie du 2ème arrondissement de Paris, il épouse une cousine germaine, Joséphine Elisabeth Marie ALIBERT, 18 ans, peintre, et fille de Alexandrine Augustine, sœur de Charles Etienne. Administrativement, Paul est inscrit dans la l'armée territoriale le 13 juillet 1878 et passe au bureau de recrutement de Versailles car il s'installe, avec son épouse, aux Mureaux, dans les Yvelines.

Le couple a un premier enfant : Charles François Marie, né le 24 mars 1880. Ce dernier décède le 28 mai suivant… Paul repart faire une période d'exercice au 30ème Régiment Territorial d'Artillerie, du 22 mars au 3 avril 1882.

La famille s'agrandit avec la naissance de Angèle Marie Elisabeth, le 26 avril 1883, et André Camille Marie, le 15 octobre 1889. Paul Charles Alexandre est libéré définitivement du service militaire le 1er juillet 1894.

ALIBERT Paul Charles Alexandre 2

Il ne participe donc pas à la Première Guerre Mondiale, pourtant, il ne connaîtra pas l'issue de cette guerre puisqu'il décède le 1er juin 1918 aux Mureaux.

Paul Charles Alexandre ALIBERT est décédé sachant qu'il n'aurait aucune descendance : Angèle a été religieuse à l'Ordre de Saint François, décédée en 1913, et André Camille Marie aurait été prêtre…

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Commentaires
L
Très belle façon d’écriture sur la vie d’un ancêtre.
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E
C’est toujours triste de voir une branche s’éteindre. En tout cas il a eu une carrière militaire mouvementée.
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A
Je trouve aussi, surtout que Paul a eu le temps de le savoir...
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G
Il est toujours navrant de voir une lignée s'éteindre.
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