Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Antequam... la généalogie !
Antequam... la généalogie !
  • La généalogie vue autrement... Antequam, Christiane MENOT, est une généalogiste familiale professionnelle qui n'oublie pas ses trente années d'expérience en tant que généalogiste amateur...!
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 226 830
26 juillet 2020

Challenge Upro-G : La guerre 1870-1871…

Cette guerre, j'essaie de vous la raconter, quasiment au jour le jour, au travers d'articles sur des faits relatés ça et là… Je ne suis pas historienne, alors je vous laisse lire les grands auteurs qui racontent bien mieux que je ne pourrais le faire !

Marseillaise

Le journal "Le Gaulois", dans sa une du 24 juillet 1780, rend gloire à "La Marseillaise". […] "Qu'ils le sachent bien, tous ceux qui vont mourir pour le Pays, dans la lutte gigantesque, ils ne se battent pas pour une dynastie, pour une conquête, pour une couronne. C'est pour l'idée, l'idée démocratique, dont, malgré nos fautes, nos faiblesses, la France reste sublime dépositaire, qu'ils vont vaincre. Vaincus, c'est le silence en Europe, et des vainqueurs écrasés par leur propre triomphe. Vainqueurs, ce sont les vaincus eux-mêmes qui profitent de la victoire. Qui en douterait ? La France chante la Marseillaise !"

Il n'est point nécessaire, j'espère, que je vous fasse l'historique de notre hymne national ni même vous parler de son auteur-compositeur. Cependant, connaissez-vous l'autre chant de ce début de guerre ?... Le Rhin Allemand ? Son auteur est Alfred de Musset, la compositrice, Louise PUGET. Dès la fin de la guerre, les auteurs et compositeurs se lancèrent dans l'écriture de chants plutôt revanchards, dont "Voilà la Délivrance" écrit et composé par Frédéric BENTAYOUX. Un illustre inconnu n'est-ce-pas ?

Frédéric BENTAYOUX naît le 14 juin 1840 à Bordeaux, en Gironde. Il est fils de André, chapelier, et Hélène ESPARRON. Très tôt, vers l'âge de neuf ans, il montre un talent de pianiste exceptionnel. Remarqué alors qu'il joue devant la haute bourgeoisie bordelaise, il monte à Paris avec sa famille pour y intégrer le Conservatoire. A la sortie du Conservatoire, commença pour lui une existence double : le jour, il donne des leçons de chant et de piano, la nuit, il compose, surtout des morceaux d'orchestre. Rossini s'intéressait à lui en reconnaissant son talent, lui prodiguant des encouragements et des conseils et en l'encourageant. En attendant, Frédéric, jeune compositeur avait à lutter contre l'obscurité et la misère : l'art ne rend pas riche ! il délaissa le grand art pour se lancer dans les musiques plus "populaires". Son premier opéra-bouffe est des plus heureux. Lucrèce obtient un succès très vif au Théâtre Déjazet, succès interrompu par la guerre de 1870.

Voilà la Délivrance

Pendant les terribles évènements de 1870, Frédéric BENTAYOUX dirige une fabrique de cartouches dans le Nord. La paix signée, il reparaît dans le monde artistique avec un chant de douleur et de défi, vite devenu populaire "Voilà la Délivrance". Sa carrière est lancée, Frédéric est devenu un professeur couru, un musicien applaudi dans les concerts et dans les salons. Ce chant est toujours très célèbre aujourd'hui, sous un autre nom que celui qui lui avait été donné initialement "Alsace et Lorraine". Voilà la Délivrance a été repris par deux qui travaillent avec BENTAYOUX : VILLEMENER ET NAZET.

Le 12 octobre 1880, à Paris (7ème), Frédéric Louis BENTAYOUX, 40 ans, épouse Marie Gabrielle FLORION, 36 ans, fille de Louis Onésime et Rosalie Adèle LATAIX. Le couple aura au moins deux enfants, nés dans le 2ème arrondissement :

  • Maurice Ernest Frédéric Louis, le 10 mars 1883,
  • Jeanne Marie Hélina, le 16 mai 1885.

Marie Gabrielle décède le 20 janvier 1899, dans le même arrondissement, laissant Frédéric avec deux enfants mineurs.

Hôpital Beaujon - Paris

Qu'est devenue Jeanne Marie Hélina ? Aucune information sur la toile… Maurice Ernest Frédéric Louis épouse, le 24 janvier 1907 à Courbevoie, Seine-et-Oise, Louise Omérine Alexandra Laura PAPE. Le couple réside avec Frédéric Louis au 32 de la rue Bécon à Courbevoie. Maurice est de mauvaise constitution et décède le 13 avril 1911.

Frédéric BENTAYOUX a eu des prénoms ajoutés au fil des années : Louis, puis André, ainsi que des écritures différentes de son patronyme comme, entre autres, BEN TAYOUX. Il décède à L'hôpital BEAUJON, à Paris (aujourd'hui l'espace Beaujon), le 10 mars 1918, dans sa soixante-dix-huitième année.

Si Frédéric BENTAYOUX n'est pas resté dans la postérité, sa chanson l'est… "Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine, et malgré vous, nous resterons français…"

Publicité
Commentaires
Archives
Publicité
Publicité