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Antequam... la généalogie !
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  • La généalogie vue autrement... Antequam, Christiane MENOT, est une généalogiste familiale professionnelle qui n'oublie pas ses trente années d'expérience en tant que généalogiste amateur...!
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6 mars 2020

Projet #52 : Lettres …

Lettres ? J'ai deux réponses : le courrier ou les lettrines ?...

1 – Le courrier

T

out le monde rêve de "tomber" sur LA valise en carton contenant des trésors. Eh bien, moi, j'en ai une, enfin, j'ai, pas vraiment. C'est surtout mon cousin, enfin, le cousin germain de ma mère mais il a mon âge… Vous suivez ? Bref, ce cousin, un soir, une fois tout le monde couché, décide de me montrer son trésor : une valise en carton ! Si si, les valises dans lesquelles nos parents jetaient des vêtements avant notre départ en colonie ou dans une ferme…

Il n'aurait pas dû : nous avons passé une bonne partie de la nuit à fouiller et… à lire ! Sa mère et la mienne échangeaient énormément : pas d'internet ni d'ordinateur à l'époque… Et puis, au petit matin, alors que nous allions nous coucher, il m'a offert toutes les lettres de ma maman envoyées à la sienne. Il y en avait tant que je n'avais pas encore tout lu…

 

N

ais ce courrier de nos ancêtres, est-il toujours agréable à lire ? Les écrits d'un grand-père alors qu'il était à la guerre, alors qu'il était prisonnier, alors qu'il faisait une campagne – celle des maçons, sont passionnants, attristants parfois, souvent. Ils sont nombres témoignages de vécus, d'une époque qui nous est inconnue aujourd'hui. Les courriers sont-ils toujours des témoignages des temps vécus ?

Serait-il possible de lire des choses à l'encontre d'un ou d'une autre ancêtre qui nous est cher/chère ? Je veux dire par là des choses pas très gentilles ? Des lettres qui donc nous brûleraient les mains de tristesse, de peine, … Mais qui pourtant nous apprennent des tas de choses familiales, historiques…

L'enfant qui a été abandonné serait sûrement très heureux de lire un courrier de la maman qui l'a mis au monde et qui l'a abandonné. Cet enfant-là est avide d'avoir peut-être, enfin, une réponse à "pourquoi ?". Si cet abandon est dû aux conditions de vie de la maman, manque de moyen, maladie, etc., cela lui réchauffe le cœur. Il peut comprendre, même s'il aurait préféré vivre cette vie de misère avec sa mère plutôt que dans un orphelinat. Au contraire si dans la lettre qu'il tient entre ses mains aux doigts fébriles, il lit que sa mère ne le voulait pas, ne l'aimait pas, que c'était un fardeau, que… que sais-je encore. Alors, est-il vraiment nécessaire de lire ces mots déchirants ? Peut-être, car au moins il sait, mais ne pouvait-il rester avec SA vérité ? Celle qui le faisait vivre dans le doute mais qui donnait bonne conscience à cet abandon !

Les courriers sont comme les vérités : pas toujours bons à lire ! Parfois faut-il mieux ne pas savoir…

2 – Les lettrines

L

es lettrines, modernes, sont aisées à utiliser dans les traitements de textes. Mais j'aimerais savoir les dessiner comme le faisaient les religieuses et les religieuses dans leur grand et beaux livres… J'aime beaucoup la collection de livres moyenâgeux  et la visite du Scriptorial d'Avranches, dans la Manche, permet de regarder avec beaucoup d'admiration les chefs-d'œuvre du Mont-saint-Michel.

Il est vrai que les copistes des établissements religieux avaient "le temps". Ils écrivaient à longueur de journée, entre les prières, les repas et le repos. Ils recopiaient, ils dessinaient de si jolies lettrines qui amènent aujourd'hui le regard émerveillé sur les enluminures… J'aurais aimé être "écrivain public" à cette époque-là…

 

U

n texte bien écrit, s'il a en plus une belle présentation, devient remarquable : il y a le "beau" pour les yeux, celui qui précède le "beau" de l'âme à la lecture… C'est comme une assiette au restaurant : il faut être mis en appétit ! Aujourd'hui, la couverture d'un livre m'interpelle par ce qu'il peut toucher en moi. Ensuite, je lis le résumé, celui qui est écrit à la quatrième de couverture, celui qui est là pour nous donner envie… après avoir "vu" la première de couverture !

 

 

 

Lettrine

L'art d'écrire nouvellement mis au jour sur les différents caractères les plus usités, d'après ROSSIGNOL, en 1741. Gallica - L'art d'écrire : démontrés par des principes approfondis et développés dans toutes leur étendue – de M. BEDIGIS, en 1768.  Gallica

Ah, quelle beauté que ces écrits ! Où est le temps, pas si lointain, où nous écrivions encore à la plume, même si elle n'était plus d'oie. N'étaient-ils pas beaux nos pleins et nos déliés ?...

 

L'image de la lettrine ci-contre est en fait une estampe d'un écrit de J.-B. BOSSUET "Discours sur l'Histoire universelle". D'autres lettrines sont visibles sur le site de Gallica.

 

 

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