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Antequam... la généalogie !
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  • La généalogie vue autrement... Antequam, Christiane MENOT, est une généalogiste familiale professionnelle qui n'oublie pas ses trente années d'expérience en tant que généalogiste amateur...!
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6 septembre 2019

Musée du château de La Garnache, en Vendée, un fait divers, le coupable…

C'est au cours d'une visite dans un château que je suis attiré par une affichette sur l'arrestation d'un meurtrier en cavale par le garde champêtre …

Je suis tout naturellement intéressée par cet article. De retour dans mon bureau je commence les recherches sur ce soldat meurtrier et déserteur.

J.G.

C'est une sordide affaire : ce soldat originaire de Port-de-Bouc, dans les Bouches-du-Rhône, a déjà tué, été condamné à mort et a tout de même réussi à s'évader et de nouveau tuer. Ce personnage, que je nommerais uniquement par ses initiales – J.G. –, n'et pas du tout recommandable.

J.G. naît à Port-de-Bouc en 1885. Son père est marin et sa mère ne travaille pas. J.G. a deux sœurs : l'une née en 1879 et l'autre en 1888.

Lors du recensement de sa classe, celle de 1905, J.C. exerce la profession d'employé au chemin de fer de la compagnie Paris Lyon Marseille. Le 5 octobre 1908, il est incorporé 23ème Bataillon de Chasseurs à pied. En garnison à Grasse, il vole la cantinière et surpris par un camarade tue dernier. Arrêter, il simule la folie et est interné à l'hôpital militaire de Marseille d'où il réussit à s'évader. Déclaré déserteur Le 19 octobre 1908, il est condamné à mort par contumace pour homicide volontaire le 29 janvier 1909.

À partir de là, les informations notées dans le petit article du musée du château ne concorde pas avec celle de la fiche matricule.

En effet, L'article parle d'une jeune bergère Retrouvée morte au Pouliguen en décembre 1909 ainsi que de la présence de J.G. dans la région de La Turballe, Guérande et Saint-Nazaire. Alors que la fiche matricule dis que J.G. a été rattrapé et écroué à la prison militaire de Marseille le 23 mars 1909. Jugé à nouveau par la cour d'assises des Alpes-Maritimes, J.G. est condamné aux travaux forcés à perpétuité le 4 août 1910.

Comment peut-il se trouver à deux endroits en même temps ? Le 7 janvier 1910, après de nombreux vols, il arrive à l'école de Savenay oui il force un volet, pénètre dans l'appartement de l'institutrice et la viole. Il repart ensuite important quelques centaines de francs en or. Les jours suivants, dans sa fuite, il tire à plusieurs reprises sur des gens qui le surprennent alors qu'il se réfugiait dans les serres au Temple ou dans un fournil à Orvault.

Alors que tout le monde recherche dans cette région, c'est à La Garnache qu'aura lieu l'arrestation. Le vendredi 14 janvier 1910, la tenancière d'un débit de boissons, au seul comportement de l'inconnu qui vient d'entrer, pressant que c'est J.G. Elle prévient les voisins et finalement le garde champêtre CHAIGNEAU et les gendarmes l'arrête sans fracas et sans bruit.

Condamné par arrêt de la cour d'assises de Loire-Atlantique à la peine de mort pour vol, tentative de meurtre, meurtre, son pourvoi en cassation est rejeté le 17 février 1911.

Le samedi 25 mars 1911, à Nantes, après la cigarette traditionnelle et la tasse de café, le bourreau accompagnent J.G. à la guillotine. Dans son testament ce dernier a demandé l'autopsie de son corps et de son cerveau pour peut-être découvrir le phénomène qui a été la seule cause de ces crimes à. Il lègue à la tenancière du débit de boissons une grosse mèche de ses cheveux pour qu'elle la mette dans un médaillon et serve de porte bonheur. "Libre à elle d'en céder un peu auberge champêtre en souvenir de son admiration pour le tact et la vigilance dont il a fait preuve en opérant arrestation".

Après avoir fait toutes les recherches généalogiques sur ce J.G., le doute m'a pris sur le bien-fondé de cette recherche. La descendance de ses sœurs n'a pas être entachée par ses crimes aujourd'hui.

Il est peut-être facile d'écrire sur un ancêtre personnel même s'il est  criminel plutôt que sur celui de personnes que l'on ne connaît pas. C'est pourquoi je ne raconterai pas plus que ce qui était écrit dans ce musée…

 

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