LECHAIX Raymond Marie Adrien, le Bois de Belleau...

Le 152^ème Régiment d'Infanterie est au Bois de Belleau jusqu'au 5 juin 1918, jour où les forces américaines prennent le relais ...

"Le 3 juin, lors du repli de Belleau effectué par la 11^ème Compagnie, le soldat LECHAIX qui s trouvait à la droite de la Compagnie, rue du Calvaire, voyant que les boches resserraient de près sn unité et allaient la menacer dans son repli, s'arrêta, de son fusil, descendit à bout portant les deux premiers boches et rejoignit aussitôt la Compagnie. Le lendemain, le soldat LECHAIX fut blessé d'un éclat d'obus pendant que, sous un bombardement d'une extrême violence, il allait assurer la liaison avec une unité voisine".

 

Raymond Marie Adrien naît le 20 avril 883 à Etampes, en Essonne. Il est fils de Félix, trente-quatre ans, épicier, et Jeanne Lucile DESEAUX, vingt-six ans, professeur de musique. Il est le troisième enfant d'une fratrie de cinq garçons : Fernand Marie Auguste, né le 22 juin 1880, René Charles Marie, né le 27 avril 1882, André Marie Henry, né le 8 août 1885 et Henri Marie, né le 26 mars 1896. Tous les enfants sont nés à Etampes.

Félix et Jeanne ont dû avoir une grosse peine lors de la déclaration de la Première Guerre Mondiale. L'Ordre de Mobilisation rappelle tous leurs enfants. Quelle angoisse, que de peine !

Fernand Marie Auguste LECHAIX rejoint le 19^ème Escadron du Train des Equipages militaires le 3 août 1914. Il n'est pas envoyé au front ! Le 3 mars 1919, il est placé en congé illimité de démobilisation.

René Charles LECHAIX rejoint le 31^ème Régiment d'Infanterie le 12 août 1914. C'est à Vauquois, dans la Meuse, terrible butte, terrible bataille, que René Charles décède le 1^er mars 1915. Il est cité à l'ordre du régiment : "Soldat courageux et brave - Tombé mortellement blessé le 1er mars 1915 à Vauquois dans l'accomplissement de son devoir". Il reçoit, à titre posthume, la Médaille Militaire et la Croix de Guerre avec étoile de bronze.

Raymond Marie Adrien LECHAIX rejoint la 22^ème Section de COM le 3 août 1914. Il est déclaré apte au service armé par la 5^ème Commission de la Seine, le 31 octobre. Il reste affecté au même corps et passe à la 2ème Section de COA le 15 décembre 1916, puis rejoint le 152^ème Régiment d'Infanterie le 17 février 1917. Il est donc, avec tous ses camarades soldats, au front, dans le Bois de Belleau en ces difficiles journées. Le 3 juin 1918, faisant partie de la 2^ème Section de la 11^ème Cie, celle de Antoine BET, il est blessé au cours d'un combat : plaie par éclats d'obus dans le dos. A cette blessure a fait suite une convalescence au cours de laquelle Raymond a épousé Agathe POISEAU, le 29 octobre 1918 à Paris (3^ème).

De retour au 152^ème, il retrouve le lot des batailles, successives, difficiles, incessantes. Pourtant, avec son régiment, il connaît la fin des hostilités. Raymond Marie Adrien est mis en congé illimité de démobilisation le 12 mars 1919.

André Marie Henry LECHAIX rejoint la 7^ème Section de COA le 3 août 1914. Il change de régiments : le 29 février 1916, au 158^ème Régiment d'Infanterie, le 16 juin 1916, au 75^ème Régiment d'Infanterie et, enfin, au 286^ème Régiment d'Infanterie, le 24 juillet 1917. Il est placé en congé illimité de démobilisation le 31 janvier 1919.

Henri Marie LECHAIX s'engage au titre du 3^ème Régiment d'Artillerie coloniale pour la durée de la guerre à la mairie de Fontainebleau, en Seine-et-Marne. Le 1^er avril 1917, il passe au 1^er Groupe d'Aviation, puis, le 28 mars 1919, au 2^ème Groupe d'Aviation. Il est mis en congé de démobilisation le 13 septembre 1919.

Henri Marie est témoin au mariage de son frère Raymond, même s'il est noté le prénom "Fleuri" l'âge de vingt-deux ans ne laisse aucun doute. Dans l'acte il est noté qu'il est pilote aviateur et est décoré de la Croix de Guerre. Rien de tel n'est enregistré dans sa fiche matricule...

Félix et Jeanne Lucile avaient raison de s'inquiéter de voir partir leurs fils... Pouvons-nous dire qu'ils ont eu de la chance : quatre sont revenus ? Je ne pense pas : le bilan de cette guerre reste la perte d'un de leurs fils, René Charles Marie...