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Antequam... la généalogie !
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  • La généalogie vue autrement... Antequam, Christiane MENOT, est une généalogiste familiale professionnelle qui n'oublie pas ses trente années d'expérience en tant que généalogiste amateur...!
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7 juin 2018

BESANÇON Gustave Victor, le Bois de Belleau...

Le 152ème Régiment d'Infanterie est au Bois de Belleau jusqu'au 5 juin 1918, jour où les forces américaines prennent le relais. Pour autant, la guerre se poursuit, le 15-2 va donc défendre d'autres territoires envahis...

"Fusilier-mitrailleur d'élite, coutumier des actes de courage. Le 31 mai 1918, au sud de la Ferme Saint-Robert, au moment de repli de la section, est resté seul sur la position avec son fusil-mitrailleur en batterie, arrêtant, par un feu précis et ajusté, malgré les rafales de balles et de mines, la progression des éléments de l'ennemi et leur empêchant d'exécuter un mouvement enveloppant sur le reste de la section".

BESANCON Gustave Victor

Gustave Victor BESANÇON naît le 12 août 1897 à Meroux, dans le Territoire-de-Belfort. Il est fils de Victor, vingt-neuf ans, cultivateur, et Joséphine THONAT, vingt-neuf, sans profession. Il ne peut connaître que sa grande sœur, Marie Elisa, née le 2 septembre 1895, aussi à Meroux, car l'aîné, Auguste Victor, né le 22 janvier 1894 est décédé le 23 septembre, à l'âge de huit mois. Un dernier fils, Victor Prosper vient agrandir la famille le 6 février 1899, toujours dans la commune de Meroux.

La Guerre éclate le 1er août 1914, Joséphine, la mère, devait penser que ses enfants ne partiraient pas la faire : ils sont encore jeunes et "à Noël ce sera fini...". Sauf qu'en 1916, les combats font plus que jamais rage.

Gustave Victor est incorporé le 8 janvier 1916 au 152ème Régiment d'Infanterie. Il est donc au Bois de Belleau en cette fin mai et ce début de juin 1918 ! Il réussit à passer au travers des balles et différents projectiles tirés par les Allemands. Déjà bon élément, il est promu caporal le 10 juin 1918 et cité à l'ordre du régiment – tout au moins, inscrit dans le Journal de Marche et des Opérations du 15-2 ! Le 13 juillet 1918, Gustave Victor est cité à l'ordre de la Division – n° 333 : "Fusilier conservant toujours son sang-froid - A contribué par un tir incessant et précis à retarder l'avance ennemie"

Le 17 juillet 1918, le Colonel MEILHAN, commandant le 15-2, reçoit un ordre d'attaque : "[...] au centre, le 152ème – 3ème Bataillon attaquant au nord d'Hautevesnes pour déborder le village et servir de liaison aux deux autres attaques. [...] Le 2ème Bataillon du 152 en réserve dans le ravin du Bois des Lièvres et la ligne des réduits des avant-postes. Le 1er Bataillon du 152ème en réserve dans le ravin du Bois des Pies et le château de Brumetz". Les combats seront incessants jusqu'au 26 juillet. Suite à ces terribles journées, Gustave Victor est cité à l'ordre du régiment – n° 110 du 31 juillet 1918 : "Brave et courageux, a entraîné vaillamment ses hommes dans les combats du 18 au 26 juillet 1918". Promu sergent le 13 octobre 1918, il est une nouvelle fois cité, à l'ordre de la Brigade, cette fois – n° 142 : "Sous-officier d'une grande bravoure. Volontaire pour assurer la liaison avec les unités voisines, a traversé un terrain violemment battu par les mitrailleuses ennemies"

Victor Prosper est incorporé le 18 avril 1918 au 35ème Régiment d'Infanterie. Il change deux fois de régiments : le 15 juillet 1918, il rejoint le 42ème Régiment d'Infanterie, le 10 janvier 1920, le 4ème Régiment d'Infanterie.

L'Armistice est signé le 11 novembre 1918 et Gustave Victor est mis en congé illimité de démobilisation le 9 janvier 1919. Son frère, Victor Prosper, rentre à la maison le 23 mars 1921, à la fin de sa durée effective de service militaire. Joséphine, leur mère, peut respirer : ses deux fils rentrent sains et saufs de la guerre !

Pour autant, le 15 février 1933, à Meroux, c'est la Paix qui ôte la vie à Gustave Victor BESANÇON, alors âgé de trente-cinq ans.

Victor Prosper BESANÇON sera mobilisé pour la Seconde Guerre Mondiale dès le 24 novembre 1938. Il décède à l'hôpital de Belfort, le 17 septembre 1939, âgé de quarante ans. Il reçoit la mention "Mort pour la France".

La vie est ainsi faite... Gustave Victor sera décédé en pensant qu'il a protégé la France et qu'elle peut rester en paix : il n'en sera pas ainsi !

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