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Antequam... la généalogie !
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  • La généalogie vue autrement... Antequam, Christiane MENOT, est une généalogiste familiale professionnelle qui n'oublie pas ses trente années d'expérience en tant que généalogiste amateur...!
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5 novembre 2017

Le Monument aux Morts de Seine-Port, Seine-et-Marne, 2ème partie…

Monument aux Morts, Seine-Port, Seine-et-Marne © Christiane MENOT

Il est parfois difficile de trouver pourquoi un soldat Mort pour la France est sur un Monument aux Morts. Comme je l'ai écrit en conclusion de mon article précédent, mes motifs et raisons des municipalités de l'époque d'érection des Monuments ne sont pas ceux qui seraient retenus aujourd'hui…

Par exemple, Jean Louis FAGARD … Il naît le 17 mars 1892 à Paris dans le 6ème arrondissement. Il est fils de Charles Etienne, trente-et-un ans, secrétaire de Police, et Clémence Marie SÉGUIN, trente-neuf ans, sans profession. Ses parents se sont mariés sur le tard, le 14 juin 1890, à Paris, 6ème.  Sa fiche SGA indique qu'il est recensé avec sa classe, 1912, sous le numéro 2412, du 1er bureau de la Seine. Il est incorporé au 26ème Régiment d'Artillerie. Jean Louis décède le 21 août 1917 au combat de la cote du Talon, près de Verdun dans la Meuse. La fiche indique aussi que l'acte de décès a été transcrit sur les registres de la mairie du 20ème arrondissement de Paris.

Comment, pourquoi, le nom de Jean Louis FAGARD est inscrit sur le Monument aux Morts de la commune de Seine-Port, en Seine-et-Marne ? Après recherches sur sa famille, un lien plausible mais vraiment compliqué : un cousin germain, Jean Louis SÉDILLON, fils de Louis Léopold et Louise Caroline FAGARD, épouse, en 1901, à Paris, Marie Joséphine Charlotte ROUSSEAU, qui n'a plus comme parent direct que son grand-père Gorgon Eugène qui réside à Seine-Port, lors de son décès en 1906. Est-ce ce lien familial avec les ROUSSEAU ? J'en doute, mais je n'ai rien trouvé d'autre par les recherches en ligne. Bien évidemment, en cherchant dans les déclarations de successions, je pourrai préciser ces données, les corriger, les infirmer ou les affirmer. Mais, au vu du peu de documents consultables par semaine aux archives de Seine-et-Marne, ce n'est pas simple…

René Eugène FLANET naît le 25 septembre 1881 à Seine-Port. Il est fils de Louis Eugène, cinquante-cinq ans, ancien charcutier, et Félicie MULOCHOT, trente-cinq ans, sans profession. Il est le dernier d'une fratrie de cinq enfants, issus des deux mariages du père et tous nés à Seine-Port : Héloïse Céline, le 31 janvier 1865, Frédéric Eugène, le 8 décembre 1866, Albert, le 31 mai 1876, et Marcel Louis, le 1er juillet 1878.

Au recensement de sa classe, 1901, il réside à Saint-Sauveur-sur-Ecole, en Seine-et-Marne, et exerce la profession de charcutier. Il est incorporé au 31ème Régiment d'Infanterie le 14 novembre 1902 et est envoyé dans la disponibilité le 19 septembre 1903, avec le certificat de bonne conduite. Résidant à Saint-Mandé, dans le Val-de-Marne, il épouse, le 3 janvier 1907 à Paris, 17ème arrondissement, Berthe Armande DELOUYE. Le couple a déjà deux enfants nés dans le 14ème arrondissement : Anna, le 10 octobre 1902 et René Maurice, le 16 septembre 1906.

René Eugène est rappelé à l'activité par l'Ordre de Mobilisation générale, le 1er août 1914 et rejoint son régiment le 3. Il passe ensuite au 279ème Régiment d'Infanterie à Nancy. Sa fiche SGA le déclare décédé le 25 août 1914 à Courbesseaux, en Meurthe-et-Moselle, et sa fiche matricule, donne le 10 octobre 1914 à Champenoux, également en Meurthe-et-Moselle. Si l'on en croit l'Historique du 279ème R.I., le régiment se trouvait en Meurthe-et-Moselle, à Courbesseaux, en août 1914, le 24, et entre Lens et Arras, dans le Pas-de-Calais en octobre 1914. C'est donc la date du 25 août 1914 que je retiens pour la date officielle de décès. L'acte de décès est retranscrit sur les registres de la mairie du 12ème arrondissement de Paris, mais, enfant de la commune de Seine-Port, le nom de René Eugène FLANET est gravé sur le Monument aux Morts de cette dernière commune.

Charles Pierre VALANCHON naît le 13 novembre 1894 à Paris, 4ème arrondissement. Il est fils de Pierre François Alban, vingt-neuf ans, employé, et Emma Henriette LEFORT, vingt-cinq ans, sans profession. Au recensement de sa classe, celle de 1914, il réside à Boulogne-sur-Seine (Boulogne-Billancourt aujourd'hui) et exerce la profession d'employé en assurances. Ses parents résident tous les deux à Seine-Port. Malgré des problèmes de santé, il est incorporé au 37ème Régiment d'Infanterie le 12 novembre 1914. Il est porté disparu le 11 mai 1915 à Neuville-Saint-Vaast, dans le Pas-de-Calais. Le 16 septembre 1920, le Tribunal civil de la Seine déclare cette date comme date officielle de décès celle de sa disparition. La transcription de cette décision est enregistrée sur les registres de la commune de Boulogne-Billancourt, dernier domicile de Charles Pierre avant son départ pour la Guerre.  La famille de sa mère, les LAIGRE, étant une ancienne famille de Seine-Port, c'est la raison pour laquelle le nom de Charles Pierre VALANCHON est inscrit sur le Monument aux Morts de la commune.

Voilà comment une commune n'oublie pas ses enfants dans la douleur… Ces trois soldats, originaires d'une manière ou d'une autre, de la commune reçoivent les honneurs des habitants depuis l'érection du Monument aux Morts, dans les années 1920.

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