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Antequam... la généalogie !
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  • La généalogie vue autrement... Antequam, Christiane MENOT, est une généalogiste familiale professionnelle qui n'oublie pas ses trente années d'expérience en tant que généalogiste amateur...!
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27 juin 2017

Challenge AZ – W… comme série W : la série contemporaine…

Contemporaine, oui, mais… jusque quand ? A force de dire qu'elle est contemporaine, le passé va être dans le contemporain… c'est presque déjà le cas !

Comme il est possible de trouver de tout dans cette série, tout, de maintenant, cela peut aller de l'eau potable aux commerces en passant par les associations, j'ai choisi de vous parler de la 1681 W 11 des archives du Loir-et-Cher.

Lors de ma formation au centre CLG, à Blois (41), j'avais choisi de réaliser l'histoire d'une maison, enfin, d'une ferme, celle dans laquelle Eugène Adrien RENTIEN a vécu.

 Il y est né le 20 septembre 1851 à La Gravelle, commune de Mur-en-Sologne (41), fils de Charles Idoir et Marie Marguerite HOURY. En 1855, la famille part s'installer aux Pluies, ferme située sur la commune de Fontaine-en-Sologne (41).

les Pluies - Fontaines-en-Sologne (41)

Le premier jour, aux archives de Blois, je me suis plongée dans les matrices cadastrales et autres. La ferme a quelques terrains annexés… Puis, le lendemain, je me suis attelée à trouver les différents propriétaires de cette ferme mais… cela ne me suffisait pas. Alors, le soir, je suis partie sur le terrain : les archives, c'est bien, mais cela ne fait pas tout. Qu'en est-il aujourd'hui de cette ferme ?... Le temps était plus que favorable à cette sortie.

Arrivée sur place, je rencontre un monsieur en train de tondre. Après un court échange, il s'avère que c'est le propriétaire actuel de la ferme. Trop heureux de ma venue, ni une, ni deux, il me fait faire le tour du propriétaire avec autorisation de prendre toutes les photos que je désirai…

Mais, que vient donc faire la série W dans cette histoire ? Si si, j'ai bien compris que vous vous posiez la question… J'y arrive…

Lors de la visite, je constate des éléments bâtis, tel le puits, tel la soue à cochons, et je ne me souviens pas de l'avoir lu dans les documents que j'ai déjà consultés… Alors, le lendemain matin,  pendant que j'attendais mon premier document, j'ai regardé toutes, mais alors, toutes les cotes qui pouvaient parler de la commune de Fontaines-en-Sologne. C'est ainsi que j'ai demandé la cote 1681 W 11 : une enquête sanitaire et hydrographique… J'étais déjà fébrile en attendant de voir ce que pouvait bien contenir ce dossier !

Et là, des plans, des comptes-rendus, des états… Que de lecture !

L'enquête sanitaire ? Cette enquête date des 6 et 7 décembre 1943. Il est dit que sur le terrain communal, il y a un établissement classé dangereux – celui de M. LEMAÎTRE, propriétaire d'une scierie –, qu'il y a aussi un lavoir, avec un réservoir pour récolter les eaux de suintement, qu'il y a un cimetière – situé à 80 mètres de l'agglomération, d'une superficie de 3 680 m², qu'il y a déjà 148 concessions, et qu'il y a eu 51 inhumations durant les cinq dernières années et, enfin, qu'il n'y a aucune extension ou translation d'envisagée dans les années à venir…

A la question "y a-t-il des causes d'insalubrité ?", la réponse indique qu'il n'y a pas d'eau stagnante, pas dépôts permanents d'ordures ni de fumiers, pas d'habitations réputées malsaines, pas de moustiques, mais… qu'il y a cinq débits de boissons…

Vient ensuite le passage sur la santé : La commune de Fontaines-en-Sologne n'a aucun service médial ni médical-social et qu'il n'y a eu aucun décès dû à la typhoïde. Un tableau récapitule les naissances et les décès de 1929 à 1942, avec, dans une colonne, l'âge de chaque personne décédée. De 1929 à 1938, il y a eu 147 naissances pour 83 décès, et de 1939 à 1942, 53 pour 41.

Je continue de feuilleter, et j'arrive à ce qui m'intéresse vraiment : l'état des puits. Là, un beau tableau donnant le détail de tous les puits, de leurs propriétaires, de leurs situations sur le plan de la commune, de l'année de création du puits, de son état, de la façon dont l'eau est pompée – pompe à godets ou à balancier, treuil, etc., de la profondeur du puits, s'il est abondant ou non, ce qu'il se trouve proche de ce puits.

La commune possède deux puits : un au presbytère et un à l'école. Tous les autres puits, au nombre de huit, sont des puits privés. Je ne vois aucun renseignement concernant le puits de ma ferme… Mais, en changeant de feuillet, un autre chapitre de cette enquête m'interpelle : situation de l'équipement rural ! Et là, 208 puits particuliers sont enregistrés, mais pas détaillés, il y a aussi une mare particulière pour la consommation animale, un lavoir de quatre places, mais pas de bains-douches.

Pour la sécurité incendie, si feu il y a, ce sont soit les pompiers de Bracieux, ceux de Contres ou ceux de Cheverny qui se déplacent. C'est simplement fonction du lieu de l'incendie et non pas fonction de leur disponibilité.

Comment la commune est-elle alimentée ? En électricité : 126 L et 39 F. Me voilà bien avancée… pas d'explication plus complètes que cela, mais, au moins, je sais qu'il y a l'électricité et pas le gaz sur la commune !

Que faire des eaux usées ? La réponse est là aussi : il y a 10 fosses fixes, des tinettes mobiles – en majorité dans le bourg, aucune fosse septique et que tous les WC ont des chasses d'eau !

Le dernier chapitre est réservé aux animations de la commune de Fontaines-en-Sologne : pas de jeux pour écoliers, pas de foires, pas de halles ni marché couvert, pas de pont à bascule, pas d'abattoirs…

L'étude hydrologique fait le constat qu'il est impossible d'approfondir les puits existants pour augmenter le débit : ils sont trop vétustes. Il n'y a aucune source sur le territoire de la commune, il faut donc faire rechercher l'eau par forage. C'est ainsi qu'il est décidé de forer et d'installer un château d'eau, avec son réseau de distribution, une station de pompage avec sa station d'épuration, et, bien entendu, les branchements aux particuliers.

Le château d'eau est donc foré sur le mamelon de la commune, 116 mètres d'altitude, il a une contenance de 150m3 : 75 pour la consommation journalière et 60 pour la réserve d'incendie. Le total de 135 m3 est arrondi à l'excès.

La suite de ce dossier est une succession de plans et d'explications des plans. J'ai ainsi beaucoup de possibilité de situer la ferme "Les Pluies" sur la commune comme dans le réseau hydrologique…

Voilà encore une piste pour améliore nos documents lors de la rédaction d'un ouvrage sur l'histoire d'un bien, familial ou non… Je savoure ce genre de document !...

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